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Covid-19 : dans l'Oise, les recherches du patient zéro s'intensifient

Publié le 27/02/2020 20:43 Mis à jour le 27/02/2020 23:04

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Pour tenter de circonscrire l'épidémie de Covid-19, il faut trouver le patient zéro, celui qui a importé le virus dans l'Oise et contaminé les deux malades recensés dans le département, le professeur de 60 ans décédé et l'agent civil de la défense de 55 ans hospitalisé à Amiens (Somme). Leur vie, leur entourage et leurs déplacements sont passés au peigne fin.

Quelques fleurs sont déposées en guise d'hommage devant le collège où le professeur décédé mercredi 26 février enseignait, dans l'Oise. Le département est sous le coup de l'émotion et s'interroge. Comment cet homme et l'autre patient toujours hospitalisé à Amiens (Somme) ont-ils pu contracter le virus, alors qu'ils ne sont allés ni en Italie ni en Chine ? Une course contre la montre s'engage à la recherche du patient zéro, celui qui a transmis le virus. Les enquêteurs tentent de retracer l'emploi du temps des deux hommes. Le 11 février, le professeur quitte le collège en fin de journée, ne se sentant pas bien. Le lendemain, le 12, il consulte son médecin traitant. Le docteur, aujourd'hui confiné chez lui, ne repère pas de symptômes inquiétants. Il revient le voir quelques jours plus tard, son état général s'étant altéré. Il est alors transféré à l'hôpital de Compiègne (Oise), où il reste moins d'une heure.

La piste d'un avion de Français rapatriés de Wuhan

C'est là où a été hospitalisé l'autre patient, celui qui a été hospitalisé à Amiens. Les deux hommes ont-ils contracté le Covid-19 là-bas ? L'un des deux l'a-t-il transmis à l'autre ou faut-il suivre une autre piste ? L'une d'elles mène à un avion, qui a rapatrié le 31 janvier des ressortissants français de Wuhan, le foyer chinois de l'épidémie. C'est la base aérienne de Creil (Oise) qui organisait le rapatriement, et c'est là où travaille le patient hospitalisé à Amiens. Les médecins épidémiologistes doivent aussi lister toutes les personnes qui ont été en contact avec les deux hommes. Elles sont classées selon trois niveaux de risque, du risque nul ou négligeable au risque modéré, voire élevé. Dans ce dernier cas, les personnes doivent rester confinées.