Coronavirus : pourquoi les compagnies aériennes s'opposent à la distanciation sociale dans les avions
L'Association du transport aérien international, qui regroupe 290 compagnies, met en avant des explications sanitaires et économiques.
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Non à la politique du siège vide. Les compagnies aériennes ont fait part, mardi 5 mai, de leur opposition à la mise en place d'une distanciation physique obligatoire à bord des avions. Une telle mesure ne serait pas nécessaire pour éviter la diffusion du Covid-19 en vol et pourrait avoir de lourdes répercussions, a ainsi assuré leur fédération, l'Association du transport aérien international (Iata). Voici les arguments du lobby des compagnies aériennes.
Le risque de contamination est "faible"
L'Iata affirme que le risque de transmission dans les avions est "faible". Elle indique avoir examiné les cas de 1 100 passagers ayant été confirmés porteurs du Covid-19. Aucun cas de transmission n'aurait été constaté parmi plus de 100 000 passagers qui voyageaient à bord des mêmes avions, et seuls deux cas potentiels auraient été détectés parmi les membres d'équipage.
L'organisation avance plusieurs "raisons plausibles" pour expliquer que le coronavirus ne se propage pas davantage à bord. "Les passagers regardent devant eux avec peu d'interaction en face à face" et "les sièges font barrière", énumère-t-elle. De plus, "la ventilation de l'air se fait de haut en bas, réduisant une possible transmission vers l'avant ou l'arrière de la cabine". Enfin, "sur les avions les plus récents, les filtres sont d'une qualité équivalente à celle d'un bloc opératoire".
L'Iata prône en revanche le port du masque pour les voyageurs et l'équipage (déjà obligatoire en France), un contrôle de la température, des procédures d'embarquement évitant les contacts, la limitation des déplacements pendant le vol, une restauration à bord "simplifiée" et des nettoyages plus fréquents et plus poussés des cabines.
Les vols ne seraient plus rentables
Laisser un siège vide entre chaque passager engendrerait "des augmentations drastiques de coûts", affirme l'Iata, qui regroupe 290 compagnies aériennes. Le taux de remplissage maximum des avions tomberait "à 62%, bien en dessous du seuil de rentabilité (d'un vol) de 77%", ajoute-t-elle, alertant sur le risque de faillites.
La distanciation physique à bord des avions ne serait donc pas financièrement viable, ce qui ajouterait aux difficultés du secteur. Par rapport à une année traditionnelle, le coronavirus pourrait réduire de 1,2 milliard le nombre de passagers dans le ciel d'ici septembre, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale.
Le prix des billets risquerait d'exploser
Si elles étaient imposées, les mesures de distanciation physique à l'intérieur des avions pourraient "profondément modifier les fondamentaux économiques" du secteur et mener à une augmentation drastique du prix des billets. Les tarifs des billets pourraient alors augmenter de "43 à 54 %, selon les régions, juste pour couvrir les coûts" opérationnels, estime l'Iata.
Une compagne américaine, Frontier, a déjà entrepris de facturer la distanciation sociale à ses clients. Contre 39 dollars, son option "More Room" ("Plus de place") permet désormais aux voyageurs craignant de contracter le Covid-19 lors d'un vol de s'assurer que le siège à côté d'eux restera vacant.
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