Coronavirus : à quoi pourrait ressembler la nouvelle version de l'application StopCovid ?
Après l'échec de sa première mouture, téléchargée moins de trois millions de fois en France, une version repensée de l'application de traçage des malades du Covid-19 doit être lancée le 22 octobre, a annoncé Jean Castex, lundi.
StopCovid va faire peau neuve. Le gouvernement veut lancer une nouvelle version de l'application de traçage des malades du Covid-19 le 22 octobre, après l'échec de sa première mouture, a annoncé Jean Castex, lundi 12 octobre sur franceinfo.
Sous sa forme actuelle, l'application a été installée 2,6 millions de fois depuis début juin. C'est bien moins que les applications britanniques et allemandes, téléchargées respectivement 16 et 18 millions de fois. Même le chef du gouvernement a reconnu ne pas l'avoir installée. Le secrétaire d'Etat chargé du numérique, Cédric O, a quant à lui admis devant le Sénat que l'application marchait "mal". Voici à quoi pourrait ressembler sa nouvelle version.
L'application va changer de nom
Exit "StopCovid". Un "changement de nom est en réflexion pour incarner la nouvelle dynamique que l'on veut donner", indique l'entourage de Cédric O au Parisien (article payant). Celui-ci reste encore à définir. Jean Castex a déclaré ne pas avoir installé "TéléCovid" sur son "portable sécurisé". Erreur ou piste sur le futur nom de l'application ? Ce nom est toutefois déjà pris par une autre application de suivi des malades dans le Morbihan, rapporte BFMTV.
Selon Europe 1, elle pourrait être baptisée "Alerte Covid", comme l'application canadienne. Cette information n'a cependant pas été confirmée par le cabinet de Cédric O, auprès du Parisien et de BFMTV.
Elle sera "plus interactive"
La nouvelle version de l'application doit être "plus interactive", explique l'entourage de Cédric O au quotidien francilien. Les changements essentiels devraient ainsi tenir aux informations affichées.
"Il a sans doute manqué à StopCovid des fonctionnalités de conseil et d'information, par exemple sur le respect des gestes barrières ou le niveau des indicateurs dans son territoire, afin d'en faire un véritable kit de santé publique", estime le député LREM des Côtes-d'Armor Eric Bothorel, membre du comité de contrôle et de liaison sur le Covid-19 au Parisien.
Elle n'enverra pas d'alertes locales
Parmi les pistes envisagées, Europe 1 relayait également la possibilité d'intégrer des alertes locales pour signaler la recrudescence de l'épidémie dans la commune ou le département des utilisateurs l'application. Une piste écartée par le cabinet du secrétaire d'Etat.
Cette hypothèse est exclue d'office, sachant que StopCovid a pris le parti de protéger au maximum les données de ses utilisateurs et de ne recourir en aucun cas à leur géolocalisation.
le cabinet du secrétaire d'Etat au numériqueà BFMTV
La révision des paramètres d'envoi de notifications serait également à l'étude, selon Europe 1. Ainsi, les utilisateurs pourraient être avertis d'une potentielle contamination au bout de cinq minutes de contact avec un individu déclaré positif, et non plus quinze minutes. Cette hypothèse a toutefois été balayée par le cabinet de Cédric O, auprès de BFMTV.
Elle reposera toujours sur le volontariat
Comme pour StopCovid, le téléchargement de cette nouvelle mouture ne sera pas obligatoire. Il se fera "sur la base du volontariat", note le cabinet du secrétaire d'Etat auprès de BFMTV.
En revanche, une grande campagne de communication devrait être lancée pour soutenir le déploiement de cette deuxième version. "Si nous voulons relancer l'application, nous avons besoin de trouver des relais et des alliés. (...) Si les professions médicales estiment que c'est utile, alors elles doivent le dire", avait insisté Cédric O, jeudi 8 octobre, devant le Sénat notant "le manque de confiance" dont souffre la parole politique.
Le secrétariat d'Etat au numérique souhaite miser sur les restaurateurs, les organisations syndicales et les régies de transport, afin de promouvoir l'application auprès de leurs clients, rapporte Le Parisien. L'une des pistes de réflexion pour cette nouvelle version repose d'ailleurs sur l'intégration de QR codes, pour garder en mémoire l'identification des clients des restaurants, et les recontacter en cas de contamination potentielle, souligne BFMTV.
Elle devrait coûter plus cher à l'Etat
Une nouvelle société doit remplacer fin octobre le français CapGemini qui travaillait jusqu'alors gratuitement comme chef de projet. Elle sera désignée via une procédure d'appel d'offres, et le plafond mensuel de dépenses liées à l'application augmentera, de 100 000 euros aujourd'hui à "probablement autour de 200 000 euros", a indiqué Cédric O.
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