"Notre problème actuel, c'est la démographie médicale" : au CHRU de Tours, des services n'ont toujours pas retrouvé le même niveau d'activité qu'avant le Covid-19
Quatre ans après l'épidémie de Covid-19, les hôpitaux français ont retrouvé leur niveau d'activité d'avant la crise sanitaire, mais avec des disparités inquiétantes. Exemple à Tours, dans le service de neurologie du CHRU.
Il y a quatre ans, le premier confinement commençait en France. Selon une étude de la Fédération hospitalière de France que franceinfo vous révèle lundi 18 mars, les hôpitaux ont retrouvé leur niveau d'activité "global" d'avant Covid, en 2019. Mais ce n'est pas le cas pour certains secteurs, comme la cardiologie, la greffe, ou la prise en charge des maladies du système nerveux.
À Tours, comme dans tous les hôpitaux de France en mars 2020, on se concentre alors sur le Covid-19. Presque tout le reste s'arrête, se souvient le docteur Julien Biberon, chef du service de neurologie du CHRU : "Pour la maladie de Charcot, donc la sclérose latérale amyotrophique, habituellement au moins dix patients par mois ont été vus. Il y a eu un trou, tout à fait", reconnaît-il avant de préciser que, par la suite, "cela a été rattrapé", indique le docteur.
"Il nous manque de la ressource humaine"
À part pour les consultations, l'activité du service n'a toutefois toujours pas retrouvé le même niveau qu'avant le Covid-19. Est-ce lié à des renoncements aux soins ou des décès de patients ? Le docteur Julien Biberon et sa consœur le docteur Mariam Annan s'interrogent : "Quels patients ne sont pas du tout venus chez nous parce qu'ils sont décédés de leur AVC ? C'est difficile de savoir", indique Mariam Annan. "J'ai en tête quelques patients qui ont eu peur de sortir de chez eux après-Covid, mais il s'agit de quelques patients. Notre problème actuellement, c'est la démographie médicale", affirme Julien Biberon.
Car si le Covid-19 est derrière nous, ce qui inquiète aujourd'hui ces médecins concerne la pénurie de soignants qui ne permet pas d'augmenter l'activité : "Cela part du régulateur Samu, mais aussi des ambulanciers, il y a aussi dans les services d'hospitalisation, même l'accès à l'orthophoniste..., détaille le docteur Mariam Annan. À tous ces niveaux, il nous manque de la ressource humaine pour bien prendre en charge ces patients."
Selon l'enquête de la Fédération hospitalière de France, 60% des lits fermés le sont parce que les hôpitaux ne parviennent pas à recruter suffisamment de soignants.
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