"Ce sont des décisions de hauts fonctionnaires complètement déconnectés des réalités" : des députés dénoncent la fermeture des commerces de proximité
Quatre jours après la mise en place du reconfinement, ces élus de circonscriptions rurales doivent jongler entre consignes gouvernementales, incompréhension de la population et sentiment d'iniquité chez les commerçants.
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"Les gens ne sont pas réfractaires au reconfinement, mais ils veulent des décisions logiques", explique en substance le député LR des Ardennes Pierre Cordier, alors que de nombreux commerces de proximité ont été contraints de fermer leurs portes depuis le vendredi 30 octobre. L'élu ne cesse d'être interpellé sur ces mesures perçues comme injustes par ses administrés.
"Toutes ces personnes qui ont fait des efforts, qui mettent même à disposition des masques gratuitement à l'entrée du magasin, ces gens-là on leur dit : 'Tu fermes'. Ils regardent la télé et ils voient des centaines de gens qui sont agglutinés à la caisse du supermarché... C'est vraiment des décisions qui sont prises par des hauts fonctionnaires qui sont complètement déconnectés des réalités", tacle Pierre Cordier.
Donner plus de pouvoir aux préfets
Les supermarchés et les hypermarchés devront fermer certains rayons de produits non essentiels d'ici mercredi 4 novembre, a indiqué le ministère de l'Économie lundi mais un certain nombre de biens non alimentaires comme la papeterie ou la quincaillerie ne font pas partie de la liste. Une annonce qui n'est pas de nature à appaiser la défiance dans les Ardennes, tout comme dans le Calvados, où le député LREM Christophe Blanché appelle à la vigilance. "Il ne faudrait pas que l'on subisse ce qu'on a pu voir au Pays de Galles : des affrontements, dans les rayons qui ont été neutralisés par les responsables, de consommateurs qui voudraient absolument acheter le dit bien."
Pour Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, la fermeture des magasins indépendants ouvre la porte aux superprofits pour Amazon. Il plaide toujours pour une réouverture des commerces de centres-villes : "Ce que je recommande aujourd'hui, ce serait de donner davantage de capacité à agir au préfet pour s'assurer qu'un commerce de proximité respecte bien les prescriptions sanitaires". Faire reposer la décision sur le couple maire-préfet, fonctionnement tant vanté par le gouvernement, mais qui semble aujourd'hui avoir fait son temps.
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