Calvados : face à des clients agressifs et menaçants, une pharmacienne contrainte de demander la protection des gendarmes
Si elle n’a pas porté plainte, elle a demandé aux gendarmes de passer fréquemment par son officine.
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Une pharmacienne du Calvados a été contrainte de signaler à la gendarmerie les menaces proférées par des clients rendus agressifs et menaçants devant l’impossibilité d’obtenir des masques de protection ou du gel hydroalcoolique, rapporte France Bleu Normandie mardi 7 avril. Cette pharmacienne, qui a tenu à rester anonyme, n’a pas porté plainte, mais a demandé aux gendarmes de passer fréquemment par son officine.
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Dans son officine située sur le littoral du Calvados, cette pharmacienne a vu déferler les clients dès les premiers jours du confinement. "Ils sont souvent inquiets et stressés. Avec mes collègues, on essaie de les rassurer au mieux, c'est notre rôle", dit-elle. Mais ce n'est pas toujours évident quand la parole gouvernementale elle-même n'est pas claire notamment concernant le port du masque.
Ils ne comprennent pas pourquoi eux ne peuvent pas en avoir [des masques].
Une pharmacienne du Calvadosà France Bleu Normandie
Une incompréhension qui provoque, chez une minorité de clients, des réactions très agressives.
Menaces et dénonciations malveillantes
Un client, en particulier, lui a fait peur. "Il venait plusieurs fois par jour, il nous harcelait pour avoir du gel hydroalcoolique, il ne comprenait pas qu'on ne pouvait pas lui en vendre, il ne voulait pas entendre qu'on n'avait pas de stock", raconte la pharmacienne. L’homme est devenu très agressif, voire menaçant : "Il m'a dit que si on ne lui en vendait pas, ça allait très mal se terminer". La pharmacienne a alors préféré prendre les devants et s'est rendue à la gendarmerie. "En plus j'allais être de garde, donc j'ai préféré aller signaler les faits pour qu'ils fassent des tours de garde, histoire d'éviter tout risque", a-t-elle précisé.
La pharmacienne raconte avoir été également victime, pendant cette période, de dénonciations malveillantes. "Les gendarmes sont passés à la pharmacie vérifier si on ne faisait pas du trafic de masques", confie-t-elle à France Bleu Normandie, encore soufflée. "Heureusement que la majorité des clients est adorable. C’est pour eux qu’on tient bon", conclue-t-elle.
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