Le chikungunya circule à un niveau jamais vu dans l'Hexagone et en Corse aussi tôt dans l'année, prévient Santé publique France

L'agence de santé publique précise qu'un lien avec La Réunion est "probablement à l'origine" d'au moins deux cas, alors que l'épidémie a été très meurtrière sur l'île.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soignant à l'hôpital de Saint-Paul, à La Réunion le 10 avril 2025. (RICHARD BOUHET / AFP)
Un soignant à l'hôpital de Saint-Paul, à La Réunion le 10 avril 2025. (RICHARD BOUHET / AFP)

Le chikungunya circule à un niveau sans précédent aussi tôt dans l'année en France hexagonale et en Corse, avec huit cas autochtones détectés pour l'heure, a signalé mercredi 25 juin Santé publique France. "Une telle précocité dans la saison d'activité du moustique [tigre] et un nombre aussi élevé d'épisodes n'avaient jamais été observés jusqu'à présent", résume Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, précisant qu'un lien avec La Réunion est "probablement à l'origine" d'au moins deux cas.

"Bien qu'en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l'océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone", écrit aussi l'agence de santé publique. Un cas autochtone (lorsque la maladie a été attrapée sur place et non après un voyage) a été relevé dans les départements du Var, de l'Hérault, de la Drôme et du Gard, ainsi que deux dans les Bouches-du-Rhône et deux en Corse-du-Sud. Par ailleurs, 645 cas ont eux été importés, selon Santé publique France.

Cette année, l'épidémie de chikungunya a surtout frappé l'île de La Réunion, avec 27 morts, même si elle poursuit actuellement son déclin. On estime que 200 000 personnes ont été contaminées dans l'île depuis janvier. Le chikungunya, transmis par le moustique tigre, se caractérise le plus souvent par une fièvre d'apparition brutale, souvent accompagnée de douleurs articulaires sévères, d'une conjonctivite et d'éruptions cutanées.

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