Chikungunya : près de 400 cas autochtones ont été identifiés dans l'Hexagone depuis début mai

L'été 2025 a marqué un nouveau record pour cette maladie transmise par les moustiques tigres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un moustique tigre photographié le 8 juin 2025 en Inde. (SOUMYABRATA ROY / NURPHOTO / AFP)
Un moustique tigre photographié le 8 juin 2025 en Inde. (SOUMYABRATA ROY / NURPHOTO / AFP)

A ce stade, 382 cas autochtones de chikungunya ont été identifiés dans l'Hexagone depuis début mai. L'été 2025 va de record en record pour cette maladie transmise par des moustiques tigres, selon des données publiées par Santé publique France mercredi 10 septembre. Quelque 81 cas supplémentaires ont été enregistrés cette dernière semaine. Un premier cas autochtone a par exemple été signalé à Paris et une opération de démoustication pilotée par l'Agence régionale de santé est prévue dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la mairie du 11e arrondissement de la capitale.

Plusieurs des 38 épisodes recensés sont désormais clos, mais les derniers mois ont été d'une ampleur inédite en métropole pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d'un humain à l'autre via des piqûres de moustiques tigres et provoque des fièvres et douleurs articulaires. Le nombre important de foyers de chikungunya et leur précocité est partiellement lié à l'épidémie majeure qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien et encouragé l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations en métropole.

Des cas de dengue et de fièvre du Nil signalés

L'expansion du chikungunya s'inscrit aussi dans un contexte où le moustique tigre, encore absent de métropole voici quelques décennies, est désormais implanté dans 81 départements, sur fond de réchauffement climatique. Egalement transmise par le moustique tigre, la dengue a elle été jusqu'ici au centre de onze foyers de transmission en métropole, pour un total de 21 cas, sans atteindre le record 2024 (66 cas). Autre maladie sous surveillance renforcée : la fièvre du Nil occidental, transmise par le moustique de la variété Culex. Avec désormais 23 cas autochtones identifiés, il n'y a pas de record battu pour l'instant cet été, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l'arc méditerranéen.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.