Chikungunya à La Réunion : "La situation est préoccupante", selon le directeur général de l'ARS de l'île

Deux personnes, âgées de 86 et 96 ans, sont officiellement mortes du virus, transmis par le moustique tigre. L'Agence régionale de santé a également recensé 31 cas graves.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'hôpital Felix Guyon de Bellepierre à Saint-Denis de la Réunion. (RICHARD BOUHET / AFP)
L'hôpital Felix Guyon de Bellepierre à Saint-Denis de la Réunion. (RICHARD BOUHET / AFP)

"On est vraiment en pleine épidémie, avec probablement plus de 10 000 cas par semaine", déclare, vendredi 4 avril sur franceinfo Gérard Cotellon, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion, à propos de l'épidémie de chikungunya qui touche l'île ces dernières semaines."La situation est préoccupante", dit-il, ajoutant que le pic épidémique est prévu "mi-avril ou au début de la troisième semaine d'avril". "Ça devrait commencer à décroître d'ici la fin avril."

Le plan blanc pour gérer la "tension" dans les hôpitaux

Le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux, a été déclenché au CHU de La Réunion. Selon Gérard Cotellon, c'est le site du CHU situé dans le sud de l'île qui connaît le plus de "tension" au niveau des lits disponibles. "L'épidémie a vraiment démarré dans le sud de l'île, c'est là où nous avons les plus gros foyers de contaminations et où nous avons un peu de tension sur les lits." 

"Par ailleurs, le personnel du CHU habite aussi dans le sud de l'île et donc est aussi contaminé par le chikungunya, et nous avons quotidiennement entre 30 et 35 personnes absentes au travail", poursuit le directeur général de l'ARS, qui indique avoir autorisé trois cliniques à ouvrir des lits de médecine. "C'est trente lits supplémentaires qui vont diminuer la pression sur le CHU."

La campagne de vaccination débute lundi

"Nous allons démarrer la vaccination lundi et ça va permettre de soulager l'hôpital et protéger nos personnes âgées", salue-t-il, évoquant "40 000 doses de vaccin qui sont en train d'être distribuées aux officines". "40 000 doses, ça peut paraître pas suffisant, mais il y a en commande 50 000 autres doses qui vont arriver d'ici la fin du mois d'avril", termine-t-il.
 
Deux personnes, âgées de 86 et 96 ans, sont officiellement mortes du virus, transmis par le moustique tigre. L'ARS a également recensé 31 cas graves, dont la moitié chez des nourrissons.
 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.