"Lissage brésilien" : l'Anses confirme la dangerosité des produits lissants pour cheveux contenant de l’acide glyoxylique
Cette substance peut provoquer des insuffisances rénales aiguës, selon l’Agence.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) confirme la dangerosité de l’acide glyoxylique présente dans les produits lissants pour cheveux, dans un communiqué publié mercredi 22 janvier. Cette substance peut provoquer des insuffisances rénales aiguës, selon l’Agence.
Pour l’Anses, "il est nécessaire de statuer sur une restriction voire une interdiction de l’utilisation de cette substance dans les produits de soins capillaires". En attendant, elle recommande de ne plus utiliser les produits lissants capillaires contenant de l’acide glyoxylique. Ils sont notamment utilisés pour les lissages dit "brésiliens".
Aucun cas d’intoxication professionnelle rapporté
Aujourd’hui, il n’existe "aucune restriction" de l’usage de ce produit. L’Anses n’avait pas attendu l’avis de ses experts pour alerter sur les risques encourus. Elle avait alerté en octobre 2024 les consommateurs mais également les professionnels des salons de coiffure et les commerces de produits cosmétiques. "Après avoir analysé les données scientifiques disponibles, l’Agence confirme que l’acide glyoxylique est très probablement à l’origine d’insuffisances rénales aiguës", explique l’Anses. Elle appelle les professionnels de la coiffure à "rester vigilants, même si à ce jour aucun cas d’intoxication professionnelle n’a été rapporté".
L’Agence ne liste pas les produits capillaires qu’il faudrait éviter d’utiliser, mais enjoint "les metteurs en marché à réexaminer la sécurité des produits qui contiennent de l’acide glyoxylique et l’adéquation des précautions d’emploi contribuant à une utilisation sûre".
En cas de nausées, douleurs abdominales, douleurs lombaires quelques heures après un lissage brésilien, il faut consulter son médecin généraliste ou appeler un centre antipoison. "L'acide glyoxylique va entraîner, quand il passe dans le sang, la formation de petits cristaux dans les reins et ce sont ces cristaux qui vont bloquer le rein", expliquait en octobre le docteur Juliette Bloch, directrice des alertes à l'Anses.
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