Un million de patients français ont abandonné le Levothyrox, selon une association
L'association Vivre sans thyroïde a dénoncé, jeudi 8 mars, "une crise sanitaire" dont les autorités n'auraient pas encore pris la mesure.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2018/03/08/phphozw0w_1.jpg)
"La crise sanitaire est loin d'être résolue." L'association Vivre sans thyroïde a affirmé, jeudi 8 mars, qu'environ un million de Français malades de la thyroïde, soit un tiers des patients, avaient abandonné le Levothyrox au profit d'autres traitements. Pour aboutir à cette estimation, l'association a dépouillé une vaste base statistique sur les volumes de tous les médicaments remboursés publiée, début février, par l'assurance-maladie. D'après Vivre sans thyroïde, les chiffres montrent que le Levothyrox a perdu près d'un tiers (31%) du marché au quatrième trimestre 2017. Or il y a en France, selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, quelque 3 millions de malades traités.
Bataille de chiffres
Ces chiffres sont "en contradiction complète avec les affirmations officielles des pouvoirs publics, qui assurent encore aujourd'hui que ce n'est pas une crise sanitaire", dénonce l'association. Selon le rapport de pharmacovigilance rendu public fin janvier par l'Agence du médicament (ANSM), le nombre de signalements d'effets indésirables attribués à la nouvelle formule du Levothyrox était de 17 310 à la date du 30 novembre. L'ANSM, qui estime à 2,3 millions le nombre de patients traités avec ce médicament pour la thyroïde, a calculé un pourcentage de 0,75% de signalements.
"Les autorités ne font en fait référence qu'aux 17 000 malades ayant rempli avant fin novembre 2017 des procédures complexes de signalement en pharmacovigilance, et non à ceux (un million au moins) qui n'ont pas supporté la nouvelle formule et ont changé de traitement sous supervision médicale", objecte Vivre sans thyroïde. Après la mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox, certains patients se sont rapidement plaints d'effets secondaires. Face à leur colère, les autorités de santé ont tâché de mettre à disposition d'autres traitements, alors que le Levothyrox était en situation de quasi-monopole.
À regarder
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter