Le parquet de Paris va poursuivre les laboratoires Servier, créateur du Mediator, pour escroquerie à l'Assurance Maladie
Le parquet estime que le fait d'avoir mis et maintenu sur le marché, en le présentant comme un médicament pour le diabète, une molécule qui n'était en réalité qu'un anorexigène pour bénéficier de la prise en charge par les régimes sociaux, estsusceptible de constituer une escroquerie aux organismes sociaux, selon Le Figaro du samedi 6 août.
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Le parquet estime que le fait d'avoir mis et maintenu sur le marché, en le présentant comme un médicament pour le diabète, une molécule qui n'était en réalité qu'un anorexigène pour bénéficier de la prise en charge par les régimes sociaux, est
susceptible de constituer une escroquerie aux organismes sociaux, selon Le Figaro du samedi 6 août.
Si les juges retenaient toutes les années de distribution du médicament, soit 33 ans, le montant pourrait être très élevé pour le laboratoire et atteindre le milliard d'euros, selon le quotidien.
Pour la seule période allant de 1999, date à laquelle le médicament aurait dû être retiré du marché selon l'Inspection générale des affaires sociales, à 2009, date de son retrait, le
montant atteint 226 millions d'euros pour le régime général de l'Assurance Maladie.
Cette décision élargit le champs des investigations menées par les trois juges parisiens qui instruisent deux informations judiciaires ouvertes pour "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires".
L'Assurance-maladie et la Mutualité française avaient en février déposé plainte contre les laboratoires Servier pour "escroquerie et tromperie aggravée". Mais le parquet n'avait initialement pas retenu le premier qualificatif. "Du fait de l'évolution du dossier, le parquet a considéré que les conditions de la mise sur le marché du Mediator étaient constitutives
d'escroquerie au préjudice des caisses", a-t-on indiqué vendredi.
"L'escroquerie consiste à avoir maintenu le Mediator sur le marché alors qu'il était un anorexigène", a-t-on ajouté.
Le médicament a été retiré du marché en novembre 2009 en raison des risques cardiaques encourus par les patients. Cet antidiabétique, largement prescrit comme coupe-faim, a causé 500 à 2.000 décès, selon plusieurs études. Cinq millions de malades l'ont utilisé.
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