Le nombre de kinés va continuer d'augmenter "plus vite que les besoins"
Le nombre de masseurs-kinésithérapeutes va bondir de 57% d'ici 2040, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
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Le nombre de masseurs-kinésithérapeutes, déjà en forte hausse depuis le début du siècle, devrait bondir de 57% d'ici 2040, "soit bien plus que les besoins de soins", prévient la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), dans une étude publiée mardi 24 juillet.
La France comptait 85 000 kinés début 2016, c'est-à-dire 61% de plus qu'en 2000, rappelle le service statistique des ministères sociaux. Selon ses calculs, ces professionnels seront 133 000 en 2040, tandis que la population française n'augmentera que de 9%. Même en tenant compte du vieillissement et des "besoins de soins" qui en découleront, la "densité standardisée" de kinés progressera tout de même de 20%.
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L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes contre-attaque
Mais pour le conseil national de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, ces prévisions ne signifient pas forcément que le système français de santé souffre, ou souffrira, d'un excédent de kinés. "Personne n'a encore déterminé combien de kinésithérapeutes il faudrait pour prendre en charge correctement la population résidant en France", a rétorqué l'Ordre dans un communiqué, en dénonçant, au contraire, un "déficit de kinésithérapeutes salariés".
"La principale conséquence de ce déficit est que 7% des postes de kinésithérapeutes à l'hôpital ont disparu au profit notamment des postes de moniteurs de sport", a-t-il ajouté. Alors que la Drees prévoit un ratio de 151 kinés pour 100 000 habitants en 2040 (contre 126 en 2016) , l'Ordre professionnel rappelle que ce ratio peut atteindre 240 pour 100 000 dans les pays du Bénélux (Belgique, Pays Bas, Luxembourg).
La question des kinés formés à l'étranger
Si les quotas de places dans les filières françaises de formation constituent "un levier puissant" sur lequel peuvent peser les autorités françaises, les flux de diplômés à l'étranger sont en revanche "difficilement prévisibles" et servent souvent à contourner les quotas. Ainsi, ces dernières années, plus de la moitié des diplômés à l'étranger étaient de nationalité française.
Le retour sur le marché du travail français de ces kinés formés à l'étranger est "insuffisamment contrôlé", regrette l'Ordre des kinés, qui dit avoir alerté "depuis longtemps les pouvoirs publics sur cette situation". Selon lui, les étudiants choisissent de se former à l'étranger pour "contourner le concours d'entrée" sélectif en France mais aussi en raison du coût trop élevé de la formation en France, "jusqu'à 9 200 euros annuels pendant 4 ans".
A leur retour, certains jeunes diplômés sont autorisés à travailler en France "malgré leur faible niveau et l'absence de formation dans certains champs de la profession indispensables à l'exercice en France", selon l'Ordre.
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