L'expérimentation des "salles de shoot" en France durera six ans
Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en septembre, pour un examen au Parlement début 2015.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2014/08/29/184646378_1.jpg)
Pour réduire les risques liés à la prise de drogue, le ministère de la Santé prévoit une expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), parfois appelées "salles de shoot", pendant une durée de six ans. C'est ce que révèle l'avant-projet de loi relatif à la santé dont l'AFP a obtenu copie. Le texte précise dans son article 8 que, "à titre expérimental et pour une durée de six ans", des centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour toxicomanes mettront en place un espace de consommation de drogues supervisée.
"Dans cet espace, sont accueillis des usagers de stupéfiants et d'autres substances psychoactives, majeurs, qui apportent et consomment sur place ces produits, sous la supervision" de professionnels de santé et du secteur médico-social, précise le texte. La supervision, ajoute l'avant-projet, consiste à "mettre en garde les usagers contre les pratiques à risques, à les accompagner et leur prodiguer des conseils" sur les modalités de consommation des drogues, "afin de prévenir ou de réduire les risques de transmission des infections et les autres complications sanitaires", sans que les professionnels participent "aux gestes de l'injection".
Un bilan positif en Allemagne, en Suisse
Une évaluation de l'expérimentation aura lieu six mois avant la fin. Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en septembre, pour un examen au Parlement début 2015. Les centres qui mettront en place ces "salles de shoot" seront désignés par arrêté du ministre chargé de la Santé.
Un centre devait voir le jour l'an dernier près de la gare du Nord à Paris, mais avait été reporté sine die en octobre quand le Conseil d'Etat a recommandé, en préalable à toute expérimentation, l'adoption d'une loi, afin d'assurer une meilleure garantie juridique au dispositif. Le gouvernement avait donné en février 2013 son feu vert à l'expérimentation de la salle, destinée aux toxicomanes précarisés, qui se shootent dans la rue, les sanisettes, parkings ou halls d'immeubles, dans des conditions d'hygiène déplorables.
Dans son exposé des motifs, le ministère rappelle que de telles salles existent dans plusieurs pays européens (Allemagne, Luxembourg, Espagne, Suisse) et que "leur bilan est positif pour protéger" les toxicomanes "des risques sanitaires de l'injection". Ces salles ont aussi pour objectif de "réduire les nuisances dans l'espace public", précise-t-il.
À regarder
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter