L'ANSM classe deux dérivés de la kétamine sur la liste des stupéfiants à cause d'un "risque d'overdose élevé"

Ces drogues de synthèse sont fabriquées dans des laboratoires clandestins et utilisées à des fins récréatives.

Anne-Laure Dagnet

Radio France

Publié le 05/08/2025 19:48 Mis à jour le 06/08/2025 16:53

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Un tube de kétamine. (photo d'illustration) (WLADIMIR BULGAR /SCIENCE PHOTO LI / SCIENCE PHOTO LIBRARY RF / GETTYIMAGES)

Face à l'augmentation des intoxications liées à des dérivés de la kétamine, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a classé le 31 juillet deux de ces produits sur la liste des stupéfiants en raison d'un "risque d'overdose élevé". La kétamine est un anesthésique puissant mais son usage est aussi détourné à des fins récréatives pour ses propriétés hallucinogènes. Par exemple, l'acteur qui incarnait Chandler dans la série Friends, Matthew Perry, est mort d'une overdose de kétamine fin 2023.

Des drogues de synthèse désormais interdites

En France, même si sa consommation reste marginale, le trafic de kétamine est en hausse. Cet anesthésique à usage vétérinaire et humain est sur la liste des stupéfiants depuis près de 30 ans et ce sont maintenant ses dérivés, fabriqués dans des laboratoires clandestins et commercialisés sur internet sous forme de poudre blanche, de cristaux ou de sprays, qui sont dans le viseur de l'Agence nationale de sécurité du médicament.

L'ANSM vient de mettre deux nouveaux dérivés de la kétamine sur la liste des stupéfiants : ils s'appellent O-PCE et DCK. Leur production, leur vente et leur consommation sont désormais strictement interdites.

Ces drogues de synthèse produisent les mêmes effets que la kétamine : hallucinations, convulsions ou encore délire de persécution. Elles peuvent entraîner des complications graves pour le foie et les reins. Les cas d'intoxications sont en hausse : entre 2020 et 2023 la consommation de ces dérivés de kétamine a provoqué la mort de six personnes.