Essonne : pourquoi la maternité de Dourdan doit fermer pendant "au moins un mois"
A partir de lundi, aucune femme ne pourra accoucher à la maternité du site de Dourdan, dans l'Essonne. Cette décision intervient après la mort d'un nourrisson.
Plus d'accouchements. L'activité de la maternité de Dourdan (Essonne) sera suspendue à partir de lundi, et pour "au moins un mois", a annoncé vendredi 18 octobre l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. "Les conditions ne sont pas réunies pour assurer la qualité et la sécurité de la prise en charge des parturientes et des nouveau-nés", affirme l'ARS. Explications.
Pourquoi la maternité va-t-elle être fermée ?
La décision a été prise à la suite de la mort d'un nouveau-né. Elle se base sur une inspection dans l'établissement, menée le 15 octobre par l'ARS, précise Le Parisien (article pour abonnés). Selon l'agence, la maternité ne respecte pas les règles de prise en charge des patientes.
Ainsi, certaines dispositions réglementaires "n'étaient pas respectées au moment du décès du nouveau-né et ne l'étaient pas au moment de l'inspection". Ces règles concernent notamment l'organisation du personnel et l'utilisation de locaux, lesquels ne seraient pas bien adaptés. Selon France info, "des salles de pré-travail servent [notamment] de salle de travail". Le protocole prévoit aussi la présence "d'au moins une sage-femme lors d'un accouchement et d'une autre personne pour le reste des activités". Or, le jour du décés du nouveau-né, "la sage-femme était seule", indique une source hospitalière.
Qu'est-il arrivé au nourisson ?
Le nouveau-né, "décédé trois semaines après sa naissance", avait une "pathologie lourde", "extrêmement grave", a précisé le président du conseil de surveillance du centre hospitalier, également député maire UMP d'Etampes. Franck Marlin dit avoir été informé très tardivement, "comme beaucoup de personnes", de la mort de cet enfant, déclarée le 25 septembre, mais survenue en juillet.
Pour les parents du nourrison, qui envisagent de porter plainte, c'est la prise en charge qui a fait défaut. La mère indique ainsi avoir réclamé une césarienne car son fils se présentait "en siège complet, par les pieds". Une intervention qui lui est refusée par le personnel jusqu'à l'accouchement, qui se passe mal. Le personnel procède finalement à une césarienne "en dernier recours". Mais l'enfant meurt quelques semaines après sa naissance.
Que dit la direction de l'hôpital ?
En conférence de presse, le directeur de l'hôpital indique avoir d'ores et déjà "mis à jour" les procédures d'urgence. Du côté du personnel, il assure vouloir se conformer aux demandes de l'ARS et renforcer les effectifs de la maternité. "Dès lundi, nous avons déjà programmé les premiers entretiens d'embauche", a indique Thomas Talec.
Que va-t-il se passer pour les autres femmes enceintes ?
Une cellule de crise a été mise en place pour assurer la prise en charge des 90 parturientes concernées par la suspension de la maternité, a indiqué Franck Marlin. "Une trentaine attendent un heureux évènement à Dourdan dans les prochains jours. Il faut pouvoir les contacter, savoir quel message passer pour dire qu'elles n'accoucheront pas à Dourdan mais à Etampes", a-t-il ajouté. Le suivi des femmes ayant déjà accouché et les consultations de gynécologie "continueront à être assurés".
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