Les hôpitaux publics souhaitent créer un "Livret H" pour trouver des fonds et financer des équipements coûteux

Ce "livret H" permettrait aux hôpitaux qui n'ont pas les fonds suffisants de subvenir à leurs besoins, selon les informations de France Inter.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'hôpital Georges Pompidou à Paris le 5 juillet 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)
L'hôpital Georges Pompidou à Paris le 5 juillet 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Face à la baisse des investissements, les hôpitaux publics pensent depuis plusieurs années à créer un "livret H" pour financer les équipements très coûteux comme les gros plateaux techniques, rapporte vendredi 7 mars France Inter, qui a pu joindre la Fédération hospitalière de France (FHF).

L'objectif de ce livret est de récolter plusieurs milliards d'euros pour permettre aux 40 % d'établissements qui n'ont pas les moyens d'investir, de trouver des fonds. Des discussions informelles sont en cours avec le ministère de la Santé.

Éviter de piocher dans l'épargne des Français

Les 5 000 milliards d'euros d'épargne des Français ne sont pas convoités que par le secteur hospitalier. Cette idée de "livret H" fait écho aux récentes déclarations de l'exécutif pour financer les besoins d'investissements en matière de défense liés aux tensions internationales.

Mercredi 5 mars, le président de la République a notamment laissé entendre qu'un nouvel effort budgétaire difficile attendait les Français. Alors que le ministre des Armées souhaite mobiliser l'épargne des Français "de manière volontaire" dans un élan patriotique, Bercy exclut à ce stade un produit ad hoc, destiné expressément à cela, tout comme l'utilisation des avoirs russes gelés.

"Un symbole fort"

Pour Cécile Chevance, responsable du pôle finances de la Fédération hospitalière de France, jointe par France Inter, le "livret H" serait "un symbole fort de permettre aux Français de contribuer à travers leur épargne à cette modernisation, à l'innovation, à des installations hospitalières publiques".

Selon Philipe Crevel, président du Cercle de l'Epargne, pour donner envie aux Français d'investir, il faut respecter quelques règles notamment concernant le taux de rémunération "qui ne doit pas être trop faible sinon ça ne va pas attirer les épargnants, ni trop élevé sinon ça va coûter cher à l'industrie de la défense". Il souligne également que cela pourrait donner des idées à d'autres secteurs : "Pourquoi l'agriculture, les restaurateurs, l'hébergement touristique, etc. n'auraient pas leur livret ?".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.