Déficit de l'AP-HP : "À 460 millions d'euros en 2024, on a aggravé le déficit", annonce le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris
Un paradoxe, souligne Nicolas Revel, car les hôpitaux ont réussi à recruter et par conséquent, à accroître leur activité.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/01/14/capture-d-ecran-2025-01-14-094234-678623923d771704931468.jpg)
"On en était à 400 millions de déficit en 2023 -on devait le réduire à 300 millions- et on va finir à 460 millions [en 2024], on a aggravé le déficit", reconnaît mardi 14 janvier sur France Inter Nicolas Revel, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Un "grand paradoxe", explique t-il, alors que "nous sommes dans une situation où on a redressé nos effectifs et surtout notre capacité et donc notre activité."
Néanmoins, Nicolas Revel souligne que cette situation difficile pour les finances de l'hôpital "est nationale : en 2020, le déficit total des hôpitaux publics français était de 200 millions d'euros. En 2024, il va se situer entre 2 milliards et 2,5 milliards. Il va faire quasiment fois dix".
L'État n'a "jamais compensé" les revalorisations salariales
"Je ne crois pas que ce soit un problème de gestion dans nos établissements", analyse le responsable de l'AP-HP. Nicolas Revel trouve deux raisons principales à la dérive budgétaire des hôpitaux. D'abord, "nous avons, et c'est heureux, bénéficié de très nombreuses revalorisations salariales. Ça a été le Ségur, mais pas que. D'autres mesures sont intervenues sur le travail de nuit et d'autres, comme le point [d'indice] de la fonction publique -c'était une mesure nationale. Pour l'AP-HP, ce volume de revalorisation salariale représentait 900 millions d'euros sur un budget de 8 milliards. Donc, c'est quand même très significatif et nous n'avons jamais été compensés par l'État à 100%, alors que c'était l'engagement pris par l'État."
L'autre raison,"c'est l'inflation. Il y a eu un très fort choc d'inflation dans ce pays en 2023. Les hôpitaux l'ont pris de plein fouet", explique Nicolas Revel, tout en précisant que l'État avait en partie, à hauteur d'un tiers environ, compensé les hausses. Selon lui, ces "deux facteurs, qui sont des facteurs liés au financement global des hôpitaux publics sur les dernières années, expliquent à peu près 80% de la dérive budgétaire des hôpitaux".
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter