Urgences : le temps d'attente en hausse pour les patients est "un indicateur de dégradation de la qualité de soin", selon Samu-Urgences de France

"La durée passée sur les brancards a augmenté et ça amène une mortalité", déplore le président du syndicat de médecins urgentistes Samu-Urgences de France, mercredi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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L'entrée des urgences du Centre hospitalier de Brive (Corrèze), le 16 janvier 2025. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)
L'entrée des urgences du Centre hospitalier de Brive (Corrèze), le 16 janvier 2025. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

"C'est vraiment un indicateur de dégradation de la qualité des soins", réagit Marc Noizet, président du syndicat de médecins urgentistes Samu-Urgences de France, sur franceinfo mercredi 19 mars, après la publication d'une étude par le ministère de la Santé. Entre 2013 et 2023, le temps d'attente a augmenté pour "la moitié des patients" pris en charge aux urgences en France, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publiée mercredi. Dans le détail, la moitié des patients passait "plus de 3 heures" aux urgences en 2023, "soit 45 minutes de plus qu'en 2013", précise cette étude.

"Cela touche donc chacune des personnes qui vient aux urgences avec un risque important de se retrouver coincé dans nos services d'urgences", explique le docteur Marc Noizet. "La durée passée sur les brancards a augmenté et ça amène une mortalité", déplore le président du syndicat de médecins urgentistes Samu-Urgences de France.

Il faut "réguler l'accès aux urgences, pas d'empêcher les gens d'y aller, mais d'amener les bonnes personnes aux urgences", explique-t-il sur franceinfo. Il faudrait également "mieux coordonner les soins entre l'hôpital et plusieurs médecins hospitaliers ou libéraux". Et puis, l'autre point, "c'est l'accès aux lits pour nos patients qui nécessitent d'être hospitalisés", estime le médecin, "il faut que chaque patient qui a besoin d'un lit puisse en disposer", conclut Marc Noizet. 

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