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Hépatite C : un médicament vendu 280 fois son prix de revient

Un groupe de députés de la majorité vient d'écrire au président du laboratoire américain Gilead, à propos du prix d'un médicament de lutte contre l'hépatite C : il est vendu 280 fois son prix de revient.

franceinfo

Radio France

Publié le 08/07/2014 05:06 Mis à jour le 20/11/2014 09:50

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(Des députés écrivent au laboratoire américain Gilead © Maxppp)

Cinq députés de la majorité pointent du doigt le prix de ce médicament contre l'hépatite C, le Solvadi. Un comprimé est facturé plus de 650 euros par le laboratoire pharmaceutique américain Gilead, alors que lui débourse moins de 2, 5 euros pour sa frabrication.

Le traitement sur trois mois, comme le préconise Gilead, s'élèverait lui à 56.000 euros par patient pour un prix de revient de 200 euros, selon le Parisien. Autrement dit le laboratoire fait payer ce médicament 280 fois plus que ce qu'il lui a coûté. La marge est donc plus que conséquente, exorbitante, et serait reglée par l'assurance maladie puisque le médicament Sovaldi serait pris en charge à 100%.

Pourquoi le prix de ce médicament est-il si élevé ? Bruno Rougier

Les députés ont prix leur calculatrice et ont estimé que si d'ici deux ans 60.000 patients bénéficient du traitement : cela coûterait 4,8 milliards d'euros à la Sécurité sociale. Une note très salée alors même que l'assurance maladie est tenue de réaliser une économie de 10 milliards d'euros. Les députés demandent donc au laboratoire américain de baisser le prix de son médicament.

Pour quelle(s) raison(s) le prix de ce médicament est-il si élevé ?

Certains ont qualifié le médicament Solvadi de "médicament financier". Selon Gérard Bapt, l’un des parlementaires à l’origine de la démarche, le laboratoire américain, qui a racheté le brevet de Solvadi, souhaite l’exploiter au maximum pendant un temps précis avant que d’autres médicaments concurrents de la même classe thérapeutique n’apparaissent sur le marché.

Gérard Bapt, l'un des parlementaires à l'origine de la démarche au micro d'Agnès Soubiran