Hausse de la mortalité infantile : des chiffres "inacceptables" selon un syndicat de sages-femmes

Selon l'Insee, le taux de mortalité infantile continue d'augmenter en France avec 2 700 enfants de moins d'un an décédés en 2024.

Article rédigé par franceinfo
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Au sein d'une maternité à Lyon, le 19 mars 2025. Photo d'illustration. (JOEL PHILIPPON / MAXPPP)
Au sein d'une maternité à Lyon, le 19 mars 2025. Photo d'illustration. (JOEL PHILIPPON / MAXPPP)

"Ces chiffres sont inacceptables pour un pays comme le nôtre", a réagi vendredi 11 avril sur franceinfo Caroline Combot. La présidente de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes déplore l'augmentation de la mortalité infantile en France. D'après une étude de l'Insee, publiée jeudi, le nombre de décès chez les nouveau-nés est passé de 3,5 à 4,1 pour 1 000 enfants entre 2011 et 2024. Alors "qu'un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire", selon l'Insee, la France est désormais l'un des pays les moins bien classés de l'Union européenne. Un phénomène pourtant encore méconnu.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé, lundi, la création d'un "registre national de la mortalité infantile". Un document pour centraliser les données des certificats de décès et des services d'État civil. "Nous sommes tout à fait favorables à cette démarche", a affirmé Caroline Combot, expliquant que les "réelles explications de ces mauvais chiffres" ne sont pas connues.

Des enquêtes périnatales, sur l'état de santé des nouveaux-nés, sont réalisées tous les cinq ans par Santé publique France. "Ce n'est pas assez fin comme données pour savoir réellement ce qui se passe", a estimé Caroline Combot.

Interrogée sur la fermeture des petites maternités, la présidente de l'ONSAF reconnaît que cela "représente une perte de chance" mais nuance : "Je ne pense pas que ce soit parmi les éléments les plus prégnants pour expliquer ces chiffres". Elle s'inquiète davantage du manque de temps dont disposent les sages-femmes lors des accouchements.

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