La maternité saturée, une femme est contrainte d’accoucher chez elle
Début octobre, une jeune femme, aidée de son compagnon, a dû mettre au monde sa fille dans sa salle-de-bains. Elle s’était rendue le matin même à la maternité, où le personnel, débordé, l’avait renvoyée chez elle.
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L’accouchement ne doit pas se déclencher avant le lendemain. Emmanuelle Brocherie en était certaine, puisque un interne de la maternité de Rochefort le lui avait assuré, raconte Sud-Ouest. La jeune femme de 30 ans était venue ce mercredi 4 octobre à 9h30 avec l’idée de mettre au monde son enfant, après avoir été ressenti les premières contractions. L’interne lui confirme donc qu’il est possible d’attendre jusqu’au lendemain. "La salle de travail est saturée", précise-t-on à la future mère. Rentrée chez elle, malgré les contractions, elle se glisse dans sa baignoire, "pour me détendre".
Emmanuelle Brocherie perd alors les eaux, l'accouchement s'accèlère, il est trop tard pour repartir à Rochefort. Son compagnon, chauffeur routier, s’improvise sage-femme, avec l’aide d’une professionnelle qui le guide au téléphone. La naissance de Lauren se passe finalement sans accrocs et les pompiers et le Samu prennent le relais. Mère et fille sont conduites à l’hôpital pour les soins postnataux. Interrogés par Sud-Ouest, les pompiers du département affirment que la naissance de Lauren n’est pas un cas unique. En une semaine, ils ont dû gérer deux fois ce type de situation.
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Les accouchements à domicile, impromptus ou désirés, ne sont pourtant pas la norme. En 2016, ils ne représentaient selon l’Insee que 0,6% des naissances. Et dans neuf cas sur dix, les mères ont bénéficié de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme.
Les soucis rencontrés par la maternité sont en revanche régulièrement montrés du doigt. En 2015, à la suite d’un rapport de la Cour des comptes préconisant de fermer 13 maternités réalisant moins de 300 naissances par an, des obstétriciens et sages-femmes pointaient déjà les risques de burn-out et les problèmes de sous-effectifs des établissements français. De 1975 à 2014, le nombre de maternité est passé de 1.369 à 518. Une réduction drastique qui a mécaniquement augmenté la taille des structures restantes qui, parfois, ne peuvent assurer un service optimal à la population.
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