Moratoire sur les fermetures de maternités : Une "première pierre qui en appelle d'autres", estime le journaliste Sébastien Leurquin

Le texte portant sur un moratoire, porté par le groupe Liot, a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale, avant un prochain examen au Sénat.

Article rédigé par franceinfo
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Au sein d'une maternité à Lyon, le 19 mars 2025. Photo d'illustration. (JOEL PHILIPPON / MAXPPP)
Au sein d'une maternité à Lyon, le 19 mars 2025. Photo d'illustration. (JOEL PHILIPPON / MAXPPP)

Après l'adoption par l'Assemblée nationale, jeudi, d'un moratoire de trois ans sur les fermetures des petites maternités en France, Sébastien Leurquin salue, vendredi 16 mai sur franceinfo, une "première pierre qui en appelle d'autres". Le journaliste indépendant a publié, en mars dernier, le livre enquête 4,1. Le scandale des accouchements en France, aux éditions Buchet Chastel, coécrit avec Anthony Cortes.

Dans sa rédaction, la proposition de loi portée par le groupe Liot fait le lien entre le recul du nombre de maternités et l'augmentation de la mortalité infantile. Un lien de causalité qui n'a, pour le moment, pas été démontré scientifiquement.

Alors que ce taux de mortalité est passé, entre 2011 et 2024, de 3,5 à 4,1 décès pour 1 000 enfants nés vivants, selon l'Insee, Sébastien Leurquin le reconnaît : "Il est difficile de comprendre ce qui se passe." Et même si le moratoire "ne va pas suffire à régler la mortalité infantile", il appelle à "interroger tous les facteurs", à commencer par le maillage des maternités.

Dans 10 départements, une seule maternité en activité

Dans son livre enquête, le journaliste questionne le seuil administratif des 300 accouchements annuels, en dessous duquel une maternité est menacée de fermeture. il affirme que le nombre de maternités a été divisé par trois en 50 ans, il en reste aujourd'hui 450. Il s'inquiète du fait qu'il n'en reste qu'une seule en activité dans 10 départements, dont le Lot où la mortalité infantile est l'une des plus élevées de France.

Pour mieux identifier les causes de cette mortalité, il salue également la mise en place d'un registre des naissances, dans lequel doivent être aussi consignées les raisons des décès de nouveaux nés.

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