Rétention des notes du baccalauréat : "Nos enfants sont pris en otage", dénonce une fédération de parents d'élèves
"S'en prendre au baccalauréat comme ils le font, cela prouve bien que la réussite de nos enfants n'est pas leur priorité", estime la présidente de la Peep.
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"Nos enfants sont pris en otage", a réagi mercredi 3 juillet sur franceinfo Myriam Menez, la présidente de la fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) du Val-de-Marne, alors que le ministère de l'Éducation nationale a accordé un délai supplémentaire aux correcteurs pour communiquer les notes du baccalauréat.
À deux jours de la date prévue des résultats, les enseignants refusent toujours de communiquer ces notes pour protester contre la future réforme du lycée. Myriam Menez dénonce "des enseignants qui n'ont pas pour priorité la réussite des élèves" et s'inquiète pour "l'avenir des enfants". Elle dit "faire confiance au ministre de l'Éducation nationale pour faire le nécessaire".
franceinfo : Que pensez-vous de ce nouveau délai accordé aux professeurs par Jean-Michel Blanquer ?
Myriam Menez : Si ce délai permet aux élèves d'avoir leurs notes dans les délais prévus, je dirai qu'à la limite c'est "une sauce interne". Pour nous, c'est très important. Respecter les délais de délivrance des notes, cela implique beaucoup de choses : nos enfants vont bientôt s'inscrire pour la poursuite de leurs études, et ceux qui doivent passer par un deuxième tour doivent aussi avoir les résultats dans les délais, sinon au bout d'un moment, c'est toute la chaîne qui se rompt et c'est quand même la chaîne de l'avenir de nos enfants.
Craignez-vous que les résultats du bac ne soient pas délivrés à temps ?
Nous faisons confiance au ministre de l'Éducation nationale et à ses services pour faire le nécessaire. Ce que nous regrettons, c'est que depuis le début des épreuves du bac, on est sans arrêt pris à partie dans ces problèmes d'adultes, alors que nos enfants qui passent le bac cette année ne sont absolument pas concernés par la réforme du bac. Ce qui est pour nous choquant et surprenant, c'est que les revendications des enseignants portent sur leurs conditions de travail et en aucun cas sur les conditions de réussite de nos enfants. S'en prendre au baccalauréat comme ils le font, cela prouve bien que la réussite de nos enfants n'est pas leur priorité.
Comprenez-vous ce mouvement des enseignants ?
Pas du tout, et pour de nombreuses raisons. D'abord, nos enfants sont pris en otage. Ils ne sont pas concernés par cette réforme. Deuxièmement, la loi est passée, elle est validée. Demain, elle sera définitivement actée. Quand bien même le ministre déciderait de donner raison aux enseignants, ce ne serait pas possible car il faudrait refaire la loi et il y en aurait pour des mois. La rentrée est prête, tout est prêt. De la part des enseignants, ne pas savoir comment fonctionne le système législatif en France, cela interpelle. À un moment, il y a la colère des enseignants et il y a ce qu'on veut faire. La réforme du baccalauréat a été validée par un grand nombre de personnes y compris les parents d'élèves qui représentent les enfants. On ne peut pas bloquer tout le monde par ce qu'on n'est pas d'accord. Cette édition du baccalauréat laissera des souvenirs sur la façon dont nos enfants ont été traités. Il faut aussi avouer qu'il y a un très grand nombre d'enseignants qui font les choses correctement et qui ont tout fait pour que cela se passe au mieux. C'est surtout ceux-là qu'il faut saluer : ceux qui sont vraiment engagés pour la réussite de nos enfants.
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