Déserts médicaux : "Le principe c'est de demander peu à beaucoup de médecins" plutôt que l'inverse, réagit le ministre de la Santé

Yannick Neuder tient à apporter des précisions après le "pacte de lutte" contre les déserts médicaux dévoilé par le Premier ministre, dans lequel figure une mesure qui prévoit d'imposer aux médecins deux jours par mois de temps de consultations dans un désert médical.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, était l'invité du "8h30 franceinfo" (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, était l'invité du "8h30 franceinfo" (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le principe c'est de demander peu à beaucoup de médecins, plutôt que de demander beaucoup à peu de médecins", réagit vendredi, Yannick Neuder, ministre de la Santé, au micro de France Inter, après les annonces par François Bayrou du plan pour lutter contre les déserts médicaux. En déplacement ce vendredi dans le Cantal, le Premier ministre a dévoilé un "pacte de lutte contre les déserts médicaux", alors que les médecins ont prévu de faire grève, lundi, contre une proposition de loi qui prévoit de réguler leur installation.

Le gouvernement prévoit notamment d'imposer aux médecins jusqu'à deux jours par mois de temps de consultations dans un désert médical, contre une compensation financière. Pour Yannick Neuder, "le principe c'est aussi la solidarité et la prise de conscience" des professionnels du secteur. Le ministre de la Santé dit "croire beaucoup à la prise de conscience de l'ensemble des confrères de France, pour éviter justement la coercition". Le ministre dit croire également à leur "engagement" pour pouvoir "apporter cette prise en charge médicale dont six millions de nos concitoyens ont besoin", en référence au fait qu'en 2024, six millions de Français n'avaient pas de médecin traitant.

Des propos appuyés par ceux de Catherine Vautrin, ministre du Travail, en déplacement elle aussi aux côtés du Premier ministre. Elle a tenu à souligner "un élément important", c'est que ce système "permet une présence tout au long de la semaine". "En d'autres termes", a-t-elle ajouté, "ce n'est pas quelqu'un qui viendrait un jour dans la semaine. L'intérêt c'est que cette mobilisation permet qu'on soit opérationnel tout au long de la semaine sur chacun des territoires".

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