Délais médicaux : "Encore 7 ou 8 ans difficiles à passer avant que les choses s'améliorent"
Les effectifs de médecins remontent depuis quelques années, selon le président de la Confédération des syndicats médicaux français.
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"On a encore 7 ou 8 ans difficiles à passer, avant que les choses s'améliorent" en termes de délais médicaux, estime mardi 9 octobre sur franceinfo Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, après l'étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), qui a évalué les délais d'attente pour avoir un rendez-vous chez un médecin.
Pour Jean-Paul Ortiz, ces délais, parfois très longs, "reflètent bien la difficulté que nous avons aujourd'hui en démographie médicale : on a beaucoup réduit le nombre de médecins formés dans les années 90 parce qu'on se disait de façon simpliste : 'Moins il y aura de médecins, moins il y aura d'ordonnances et ça coûtera moins cher'. On pensait réduire ainsi les dépenses de santé", explique-t-il, en précisant que depuis quelques années, les effectifs remontent.
Nous sommes passés de 3 500 étudiants en deuxième année de médecine en 1993 à 8 205 aujourd'hui. On a considérablement augmenté, ça va avoir un impact, mais il faut un peu de temps.
Jean-Paul Ortizà franceinfo
Mais selon le syndicaliste, le manque de médecins n'est pas la seule explication de ces délais médicaux : "Il faut décharger les médecins de cette dérive bureaucratique et administrative qui leur fait perdre du temps : c'est quand même dommage de faire 10 à 12 ans d'études pour passer une heure par jour (c'est la moyenne) à faire de la paperasse".
Selon l'étude de la Direction de la recherche et des statistiques du ministère de la santé, il faut en moyenne six jours pour un rendez-vous chez le généraliste et un mois pour le dentiste. Pour les consultations chez certains spécialistes, les délais s'allongent : 50 jours pour un cardiologue, 61 jours pour un dermatologue et 80 jours pour un ophtalmologiste.
Jean-Paul Ortiz veut cependant voir le verre à moitié plein : "Lorsqu'il s'agit d'un simple contrôle, les délais peuvent être longs. Mais lorsqu'il y a apparition ou aggravation de symptômes et donc une relative urgence, les délais se raccourcissent considérablement. En médecine générale, vous avez, dans ces cas-là, des délais de moins de 24 heures".
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