Destruction de contraceptifs : "Le silence d'Emmanuel Macron est assourdissant", déplore la députée PS Céline Thiébault-Martinez, signataire d'une tribune dans le Nouvel Obs

La député du Parti Socialiste avait déjà critiqué, en août, la position de l'État sur la destruction de ces contraceptifs à destination de pays défavorisés.

Article rédigé par franceinfo
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Un stérilet intra-utérin, moyen de contracaption pour femme. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)
Un stérilet intra-utérin, moyen de contracaption pour femme. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

"Le silence d'Emmanuel Macron" face à la destruction de contraceptifs américains "est assourdissant", dénonce la députée PS Céline Thiébault-Martinez vendredi 26 septembre auprès de France Inter. L'élue signe, avec d'autres personnalités socialistes, dont Olivier Faure ou encore Boris Vallaud, une tribune dans le Nouvel Obs vendredi, à l'occasion de la Journée mondiale de la contraception, pour alerter, à nouveau, sur la destruction à venir d'un stock de stérilets et d’implants.

En juillet dernier, l'administration Trump a annoncé la destruction pour près de 10 millions de dollars de contraceptifs destinés aux femmes vivant dans les pays les plus défavorisés, notamment en Afrique subsaharienne. Ce stock est entreposé en Belgique et doit être incinéré en France. On ne sait pas encore où, ni quand. Il était issu de contrats de l’Usaid, l’Agence américaine pour le développement international, passés sous la présidence de Joe Biden.

"Une faute politique et morale" dénonce Céline Thiébault-Martinez

Le 1er août, Céline Thiébault-Martinez avait déjà publié une lettre ouverte au président de la République, alors que la France disait "n'avoir aucun moyen" de "réquisitionner les stocks" en question. Une lettre restée sans réponse. "Pour nous, c'est une faute politique et morale que de ne rien tenter auprès des États-Unis", insiste l'élue socialiste vendredi auprès de France Inter. "C'est ce qu'on demande à Emmanuel Macron", poursuit-elle.

Selon la députée, le président a "montré un certain attachement à la liberté des femmes de disposer de leurs corps" depuis sa première élection. Céline Thiébault-Martinez et les autres signataires de la tribune demandent donc à ce que le chef de l'État "mette en cohérence ses paroles et ses actes".

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