Contraceptifs américains bloqués en Belgique : l'incinération des stocks en France "n'est plus d'actualité"
Des milliers de pilules contraceptives, stérilets et implants, commandés par les États-Unis, sont bloqués dans un entrepôt belge après les coupes drastiques de l'administration Trump à un programme d'aide humanitaire.
L'incinération en France du stock de contraceptifs américains bloqué en Belgique "n'est plus d'actualité", a appris dimanche 5 octobre France Inter de sources diplomatiques. Au mois de juillet, les États-Unis avaient annoncé vouloir détruire un stock de 26 millions de préservatifs, de millions de pilules et produits contraceptifs, ainsi que 50 000 flacons d'antirétroviraux pour traiter le virus du Sida, provoquant l'indignation de nombreuses associations féministes et d'une partie de la gauche.
La cargaison, dont la valeur est estimée à 8 millions d'euros, avait été commandée par l'Usaid, sous la présidence de Joe Biden. Elle a ensuite été bloquée par les coupes drastiques de l'administration de Donald Trump à ce programme d'aide humanitaire américain. Depuis, ce stock dort dans un entrepôt à Geel (Belgique), près d'Anvers.
Certains médias anglo-saxons avaient évoqué la possibilité que ces produits soient incinérés en France. Interrogé, le 1er août, le ministère français de la Santé avait précisé ne pas avoir d'information sur l'endroit où devaient être incinérés ces contraceptifs.
"Si l'Europe ne réagit pas, c'est une liberté qu'elle donne à l'administration Trump"
"J'ai vraiment la rage de l'impuissance, de me dire qu'on est en train de détruire des millions de vies", témoigne au micro de France Inter, Malika Roelants, membre du collectif du 8 mars à Bruxelles, "alors que plusieurs associations, comme Médecins du Monde ou Médecins sans frontières, se sont portées volontaire pour les distribuer gratuitement".
Elle insiste notamment sur le caractère urgent d'une intervention des pouvoirs publics, puisque ces stocks peuvent être amenés à se périmer. Pour la militante féministe, "si l'Europe ne réagit pas, c'est une liberté qu'elle donne à l'administration Trump de faire ce qu'ils veulent. C'est une Europe qui cède sur les droits et les vies des femmes", se désole-t-elle.
Contacté par France Inter, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement fédéral belge affirme suivre ce dossier "de près" grâce à des "démarches diplomatiques, soutenues et multiples, auprès de l'ambassade des États-Unis à Bruxelles, ainsi qu'auprès de l'administration américaine directement à Washington".
Le ministère belge dit faire preuve d'une certaine "discrétion appropriée" dans ces négociations, afin d'en "maximiser les chances de succès". "Nous avons exploré toutes les options possibles pour éviter la destruction de ce stock, y compris des solutions de relocalisation temporaire et de transfert vers des autorités belges ou des organisations internationales compétentes", indique le service public fédéral.
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