"Ça évolue comme un poison" : des femmes accusent l'implant contraceptif Essure d'être toxique et envisagent de porter plainte contre l'État
Quatre anciennes porteuses du dispositif contraceptif Essure, responsable selon elles de multiples pathologies, ont annoncé lundi devant la presse vouloir agir contre l'Etat. D'après des analyses, à leurs frais, les implants se sont révélés néfastes pour la santé.
"C'est très insidieux, ça évolue un petit peu comme un poison à bas bruit", témoigne mardi 11 février sur franceinfo Françoise Vanmuysen. À bientôt 50 ans, cette ancienne chirurgienne dit avoir vécu "un enfer" pendant huit ans avec l’implant contraceptif Essure. Françoise Vanmuysen fait partie d'un groupe de quatre patientes qui ont adressé, lundi, une demande d’indemnisation à l’État. Faute de réponse de sa part d'ici deux mois, elles porteront plainte devant la justice administrative.
Fatigue et douleurs liés à l'implant
Cet implant Essure "entraîne progressivement de la fatigue et des douleurs qui ne sont pas expliquées et qui s'aggravent", raconte Françoise Vanmuysen. Ces douleurs sont "mises sur le compte de la pré-ménopause ou de l'âge". Elle évoque "des céphalées, une diminution des capacités cognitives et des capacités physiques". Françoise Vanmuysen était chirurgienne de la main mais, à cause de ses problèmes de santé, elle a dû arrêter en 2015 dit-elle.
Après s'être fait retirer l'implant, elle l'a confié au laboratoire indépendant Minapath. Le docteur Michel Vincent identifie clairement des particules toxiques dans le corps de Françoise. Dans son analyse, payée par les patientes, il constate "une érosion majeure d'une soudure" présente dans cet implant Essure. "Il y a un gros ressort qui est soudé à un petit ressort, avec une soudure qui est en étain. On s'est aperçu qu'on trouvait plein de particules d'étain dans son tissu de la trompe utérine qui correspondait à cette érosion anormale de l'implant."
175 000 femmes ont porté cet implant en France
Les femmes qui se disent victimes de l'implant Essure estiment désormais que c’est à l’État de les indemniser et de prendre en charge les conséquences. Au total, 175 000 femmes se sont vu prescrire cet implant contraceptif, visant à la stérilisation, avant qu’il ne soit retiré du commerce en 2017 par le laboratoire Bayer.
Une trentaine de patientes, victimes des effets indésirables de cet implant, ont déjà déposé plainte contre X en avril 2019 pour "blessures involontaires". Le pôle santé de Marseille s'est dessaisi au profit du pôle de santé publique de Paris, où les plaintes sont "en cours d'analyse", selon le parquet. Le laboratoire Bayer est par ailleurs visé par une action de groupe.
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