Chlordécone, glyphosate, métaux lourds : une nouvelle étude va mesurer l'imprégnation de la population en Guadeloupe et en Martinique
La précédente édition de l'étude Kannari, menée par Santé publique France, avait montré que plus de 9 Antillais sur 10 avaient du chlordécone détectable dans le sang.
De quoi "améliorer les connaissances" et "renforcer les mesures de prévention". Une nouvelle étude va être menée en Guadeloupe et en Martinique pour mesurer "l'évolution de l'imprégnation" de la population à des pesticides comme le chlordécone, le glyphosate, ainsi qu'à des métaux lourds comme le plomb, selon une annonce de Santé publique France lundi 29 janvier.
La précédente édition de cette étude, baptisée Kannari et menée en 2013-2014, avait montré que plus de 9 Antillais sur 10 avaient du chlordécone détectable dans le sang. Quelque 14% des adultes en Guadeloupe et 25% en Martinique dépassaient même le seuil au-delà duquel des effets sont possibles sur la santé.
Cette nouvelle édition de l'étude va permettre de "mesurer l'évolution des niveaux d'imprégnation de la population à la chlordécone", mais aussi de mesurer l'imprégnation à d'autres molécules, comme pour la première fois "le glyphosate, les métabolites des pyréthrinoïdes (insecticides) et plusieurs métaux lourds (plomb, arsenic, mercure)", a détaillé SpF dans un communiqué.
Non-lieu pour un "scandale sanitaire"
L'étude portera sur plus de 3 000 personnes tirées au sort et acceptant d'y participer, dont 700 enfants d'au moins 6 ans, et se déploiera de janvier à juillet en Guadeloupe continentale et en Martinique. Elle vise aussi à identifier les facteurs associés au niveau d'imprégnation élevé dans la population, ou à étudier l'imprégnation des plus sensibles (enfants et femmes en âge de procréer) et plus exposés (travailleurs agricoles, pêcheurs, résidents en zone contaminée).
Le chlordécone, pesticide répandu dans les bananeraies pour lutter contre le charançon, a été interdit aux Etats-Unis dès 1975, mais autorisé en France de 1972 à 1990, et même jusqu'en 1993 aux Antilles, où il a bénéficié d'une dérogation. S'ils ont reconnu un "scandale sanitaire", des juges d'instruction du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris ont prononcé début 2023 un non-lieu dans l'enquête sur l'empoisonnement des Antilles au chlordécone, mettant fin à une information judiciaire ouverte en 2008. Indignées, les parties civiles ont fait appel.
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