"Ce n'est pas ce qu'on demande" : les généralistes vent debout contre la proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux
La proposition de loi Valletoux visant à améliorer l'offre de soins, est discutée à partir de lundi à l’Assemblée nationale. Mais plusieurs syndicats et collectifs de professionnels de santé dénoncent des mesures coercitives.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/06/12/6486c5fd08315_maxnewsworldfive576620.jpg)
Son cabinet est resté fermé vendredi 9 juin pour cause de contestation. Soline Guillaumin, membre du collectif "Médecins pour demain", proteste contre la proposition de loi Valletoux, examinée à partir de lundi 12 juin en séances publiques à l’Assemblée nationale. Portée par le député Horizons, Frédéric Valletoux, elle vise à "améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels".
"Plutôt que d'imposer des choses, aidez nous à nous installer correctement."
Docteur Soline Guillauminfranceinfo
Le docteur Guillaumin n'est pas convaincue. "Nous, on est en train de dire : 'On manque de soignants'. Et eux, sont en train de nous dire : 'Nous sommes en train de mettre de l'administratif supplémentaire pour vous gérer'. Non ! Ce n'est pas ce qu'on demande."
Une proposition de loi jugée "liberticide"
Le texte prévoit en effet d’inscrire tous les professionnels de santé dans des communautés territoriales, sorte de structure locale pour coordonner l’offre de soin. Mais aussi de rendre les gardes obligatoires pour tous les établissements de santé. Luc Duquesnel, président du syndicat "Les Généralistes CSMF", dénoncent un coup porté à l’indépendance et à l’attractivité de son métier. "Au-delà du texte original, les 700 amendements sont liberticides pour ces jeunes médecins. On les oblige à exercer dans des déserts où il n'y a pas de lycée, pas de collèges, il n'y a plus de restaurant ... Plus rien ! Et on veut y mettre des médecins ?"
Cette proposition de loi entend aussi interdire l’intérim en début de carrière, proposer une allocation mensuelle pour les étudiants qui acceptent de rester dans un désert médical pendant deux ans. Pour les syndicats, c’est une façon détournée de réguler l’installation des soignants. Le rapporteur du texte Fréderic Valletoux assure qu'il "ne souhaite pas" toucher à la liberté d'installation.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter