Les autorités sanitaires alertent sur des risques d'interaction entre le CBD et certains médicaments
Le CBD "n'est pas un médicament", rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament après plusieurs signalements d’interactions avec certains traitements.
En tisane, en sucette ou même en gâteau, le cannabidiol (CBD) n'est pas inoffensif. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a alerté, mardi 11 mars, sur les risques d'une consommation de CBD jointe à certains traitements médicamenteux. Cette alerte intervient après un signalement de "58 cas d'interactions (…) survenus après consommation de produits contenant du CBD" par des centres antipoison entre 2017 et 2023. L'agence précise avoir recensé "quatre cas graves", un nombre qu'elle estime "sans doute fortement sous-évalué".
L'ANSM appelle donc à la vigilance des consommateurs. Le CBD "n'est pas un médicament" et son usage peut "réduire l'efficacité ou augmenter les effets indésirables" d'un traitement, voire provoquer "nausées, diarrhées, vertiges, somnolence, fatigue, maux de tête". Dans certains cas, il peut provoquer des "idées et comportements suicidaires ou une crise d'épilepsie". Le cas échéant, l'agence demande aux consommateurs de consulter un médecin et de toujours lui indiquer une prise de CBD, quelle que soit sa forme.
Des médicaments du quotidien concernés
L'ANSM liste 17 familles de médicaments à risque, dont les analgésiques, anticoagulants, antidiabétiques, antibiotiques, antifongiques, antidépresseurs, antiépileptiques, antipsychotiques, hypnotiques, benzodiazépines et les traitements de substitution des opiacés. Elle appelle à la plus grande prudence et précise que cette liste (disponible sur le site de l'ANSM) n'est "pas exhaustive" et est "susceptible d'interagir avec d'autres types de médicaments qui ne sont pas encore identifiés".
Vendu depuis 2015, le CBD avait déjà été consommé par 10% des Français en 2022, selon une étude de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). Elle notait que la substance était surtout consommée par les 18-34 ans, qui sont près de 28% à l'avoir déjà essayée. Face à cette popularité, l'ANSM demande aux pharmaciens et aux médecins d'informer leurs patients "des risques liés aux interactions avec des médicaments", effets qui peuvent se produire "quelques heures comme plusieurs mois après la consommation, et quelle que soit la fréquence de cette dernière", précise-t-elle.
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