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Chèque alimentaire : "Il ne faut pas faciliter l'accès à une alimentation qui donne le cancer", estime un député Modem

Le député est à l'origine d'une tribune signée par une cinquantaine de députés pour que le chèque alimentaire cible les produits sains et non cancérigènes.

franceinfo

Radio France

Publié le 05/06/2022 15:33

Temps de lecture : 2min

Illustration de courses alimentaires dans un supermarché de Charenton-le-Pont. (PHOTO D'ILLUSTRATION / BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

"Il ne faut pas faciliter l'accès à une alimentation qui donne le cancer, notamment avec le sel nitrité dans la charcuterie ou dans les produits ultra transformés", a déclaré sur franceinfo Richard Ramos, député Modem du Loiret à l’origine d’un rapport rendu public dimanche 5 juin sur les additifs nitrés dans les produits de charcuterie. Une cinquantaine de députés Modem signe une tribune dans le Journal du Dimanche pour que le chèque alimentaire cible les produits sains et non cancérigènes.

>> Cancer : ce qu'il faut savoir sur les nitrates et nitrites utilisés comme additifs alimentaires

"Il y a une vraie urgence" à cibler les produits sains. "Evidemment, il faut répondre immédiatement au pouvoir d'achat des Français mais quand c'est pour les personnes les plus humbles et les plus pauvres il faut le faire en les accompagnant pour qu'ils aient accès à une alimentation saine." Le chèque alimentaire doit "bénéficier à la petite paysannerie française avec des produits" identifiés.

Les discussions reprendront après les législatives

Dans son rapport, la mission d’information, officiellement lancée le 3 mars 2020, a souhaité faire toute la lumière sur l’utilisation des additifs nitrés dans les produits de charcuterie, leurs risques pour la santé humaine et les alternatives à ces produits hautement controversés. "Quand on achète du jambon ou de la charcuterie avec du sel nitrité, on sait que ça fait entre 4 000 et 5 000 morts par an. On fout du sucre dans le saucisson pour retenir la flotte et faire croire aux pauvres qu'on leur vend un saucisson pas cher, mais on leur vend de l'eau à la place de la viande."

"Aujourd'hui, quasiment toutes les marques ont deux gammes. Une qui tue et une sans nitrite"

Richard Ramos, député Modem du Loiret
sur franceinfo

Dès que la nouvelle Assemblée nationale "va pouvoir venir", les discussions vont reprendre autour des produits controversés. "Autrefois les riches mangeaient de la viande et les pauvres des légumes, aujourd'hui les riches mangent des légumes et les pauvres de la viande avec de la mauvaise protéine."