Plus de 18 millions de personnes pourraient mourir d'un cancer en 2050, c'est 75% de plus qu'en 2024, selon une étude scientifique

Le cancer est de mieux en mieux soigné, pourtant la mortalité s'accroît de façon exponentielle. En cause, une population mondiale en augmentation, avec de plus en plus de personnes âgées.

Article rédigé par franceinfo
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Plus de 18 millions de personnes pourraient mourir d'un cancer en 2050, selon les projections des scientifiques  (photo d'illustration). (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)
Plus de 18 millions de personnes pourraient mourir d'un cancer en 2050, selon les projections des scientifiques (photo d'illustration). (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Plus de 18 millions de personnes pourraient mourir d'un cancer en 2050, selon de nouvelles estimations publiées jeudi 25 septembre dans la revue scientifique The Lancet, que France Inter a pu consulter. C'est 75% de plus qu'en 2024. Cette mortalité importante va de pair avec la flambée du nombre de cas. L'étude a pris en compte 204 pays et 47 types de cancers.

>> À écouter, le Podcast  Ma vie face au cancer : le journal de Clémentine.

Entre 1990 et 2023, le nombre de cas de cancer a plus que doublé. Quant au nombre de décès par cancer, il a bondi de 74% pendant cette même période. Selon cette étude, cette tendance va se poursuivre ces 25 prochaines années, alors qu'on soigne de mieux en mieux cette maladie et que l'on constate une baisse de la mortalité par tranche d'âge. Si le cancer poursuit sa progression dans le monde avec une hausse de la mortalité, c'est parce que la population mondiale augmente et avec elle, le nombre de personnes âgées.

Sein, col de l'utérus, poumon, colon et prostate restent les cancers les plus mortels

D'après ces chiffres, les cinq cancers les plus mortels ne changent pas : cancers du sein et du col de l'utérus pour la femme, cancers du poumon, du colon et de la prostate pour les hommes. Les pays pauvres seront les plus touchés car, pour le quart de siècle à venir, les deux tiers des 18 millions de décès attendus interviendront dans des pays à faible revenu.

Cette étude met en avant le poids économique du cancer sur les systèmes de santé et l'importance de la prévention. Le tabac reste la cause numéro un de 16 cancers, suivi d'une consommation élevée d'alcool pour 10 cancers, une faible activité physique, une mauvaise alimentation. Autant de leviers d'action pour les politiques de santé publique avec les vaccins, comme celui contre le papillomavirus responsable, entre autre, du cancer du col de l'utérus.

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