"J'avais le crâne chauve, ce n'était pas possible de me montrer devant mon mari" : les perruques pour les malades du cancer bientôt mieux remboursées
D'ici la mi-avril, le tarif de remboursement des perruques pour les patients traités pour un cancer sera de 350 euros, contre 125 euros aujourd'hui.
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C'est une mesure réclamée depuis des années par des associations de patients atteints de cancer. D'ici la mi-avril, les perruques pour les malades qui perdent des cheveux à cause d'une chimiothérapie seront mieux prises en charge par la sécurité sociale. Remboursées actuellement à hauteur de 125 euros par an, elles le seront bientôt à hauteur de 350 euros. Et pour les patients, ce ne sera "pas du luxe".
Leila, les cheveux bruns, une coupe au carré. On n'y voit que du feu et pourtant elle porte une perruque. Plus précisément, c'est sa quatrième depuis l'apparition de son cancer du sein il y a neuf ans. Alors qu'elle entame une nouvelle chimiothérapie, elle a le sentiment d'avoir enfin trouvé la bonne perruque. Mais cette qualité se paie : 900 euros. Ce sont ses collègues qui se sont cotisés pour lui offrir ce modèle haut de gamme, indétectable.
Car Leila en a connu des perruques, surtout les moins chères, allant de de 125 euros, le montant remboursé jusqu'ici par la Sécurité sociale, jusqu'à 500 euros. Le pire, raconte-t-elle, ce sont les perruques synthétiques. "Visuellement, c'est juste pas possible, confie-t-elle. On voit que c'est une perruque, il y a une démarcation qui est visible, on n'a pas de raie, ça ne fait pas du tout naturel, ça gratte, ça démange. Même au niveau de l'entretien, elle n'a pas tenu trois mois."
Au bout de trois mois j'avais déjà des fourches, c'était de la paille.
Leilaà franceinfo
Pour ces patients atteints de cancer, l'enjeu va bien au-delà du simple confort. "On subit déjà beaucoup, on endure beaucoup par rapport à la maladie", explique Leila. "J'avais le crâne chauve, ce n'était pas possible de me montrer devant mon mari, confie-t-elle. C'est psychologique, c'est se dire que les gens vont nous voir dehors, ce sont des regards. On sait que vous êtes malade, on n'ose pas vous approcher."
Les cheveux c'est quelque chose d'important, c'est la première chose qu'on perd quand on a des chimiothérapies. C'est une partie de nous qui part.
Leilaà franceinfo
Céline Lis-Raoux, directrice de l'association RoseUp, qui aide les femmes atteintes de cancer, se félicite de l'augmentation prochaine du remboursement des perruques. "C'est une bascule énorme, pour permettre à des femmes qui sont les plus modestes, et qui jusqu'ici n'avaient accès qu'aux perruques Sécurité sociale à 125 euros qui sont de très mauvaise qualité, d'avoir accès à une perruque de qualité avec un reste à charge zéro", explique-t-elle.
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