Cancer du sein : de nouveaux traitements ouvrent "tout un champ des possibles", selon un oncologue

Deux études révélées samedi au congrès européen de cancérologie de Berlin ont montré qu'un anticorps conjugué permet dans certains cas de doubler les chances de guérison. Pour les patients, "c'est une bonne nouvelle", car ces traitements "sont efficaces à la fois lorsqu'il y a des métastases, mais aussi dans les cancers localisés", détaille Fabrice André.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une vue du congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO), le 18 octobre 2025 à Berlin (Allemagne). (ANNE-LAURE DAGNET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Une vue du congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO), le 18 octobre 2025 à Berlin (Allemagne). (ANNE-LAURE DAGNET / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les nouveaux traitements contre les cancers du sein issus des biotechnologies ouvrent "tout un champ des possibles", se réjouit dimanche 19 octobre sur franceinfo Fabrice André, oncologue à l'institut Gustave Roussy et président de la Société médicale européenne d’oncologie (ESMO).

Les résultats de deux études révélées samedi au congrès européen de cancérologie à Berlin, en Allemagne, ont montré qu'un anticorps conjugué permet de doubler les chances de guérison pour les femmes atteintes d’un cancer du sein de type HER2 positif. Près d’un tiers d’entre elles font une récidive au bout de cinq ans. Désormais, les experts "peuvent construire des médicaments" personnalisés qui "n'ont pas de limite à leur créativité", explique Fabrice André. Pour les patients, "c'est une bonne nouvelle", car ces traitements "sont efficaces à la fois lorsqu'il y a des métastases, mais aussi dans les cancers localisés", détaille l'oncologue. 

Un médicament développé avec un groupe japonais

Ce médicament s’appelle "Enhertu". C’est une sorte de "flèche" chargée de chimiothérapie qui va cibler directement les cellules cancéreuses. "On a amélioré la façon dont la chimiothérapie était fixée à la flèche, et comment cette petite chimiothérapie pouvait être relarguée au moment où on atteint les cellules cancéreuses", explique Auriane Cano-Chancel, la vice-présidente oncologie d'AstraZeneca France. Le laboratoire développe ce médicament avec le groupe japonais Daiichi Sankyo. Cette thérapie ciblée pourrait devenir le traitement de référence au début de la maladie pour les cancers du sein de type HER2 positif. Il y a environ 10 000 nouveaux cas chaque année en France. 

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