Boire un peu pendant la grossesse ne serait pas dangereux
Selon une étude publiée par des chercheurs danois, une femme enceinte pourrait absorber jusqu'à huit verres d'alcool par semaine sans danger pour son bébé. Ce qui contredit d'autres études menées sur le sujet.
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Cernées par les interdits, les futures mamans seront peut-être soulagées d'apprendre que boire un peu pendant la grossesse ne nuirait pas à la santé du bébé. Alors que les autorités de santé françaises continuent de plaider le "zéro alcool pendant la grossesse", des chercheurs danois démontrent le contraire.
"Aucune différence avec les mères abstinentes"
Selon une étude de l'université de Aarhus, au Danemark, publiée dans la revue internationale de gynécologie et d'obstérique BJOG, boire huit verres d'alcool par semaine pendant la grossesse ne serait pas dangereux.
Selon les auteurs, cité dans Le Télégramme, "aucune différence n'a été observée entre les enfants dont les mères avaient eu une consommation d'alcool faible ou modérée, et ceux dont les mères avaient été totalement abstinentes. En revanche, au-delà de neuf verres, les enfants ont présenté une baisse de l'attention."
Une étude fraîchement accueillie en France
En France, pourtant, le message des autorités sanitaires est clair : "Zéro alcool pendant la grossesse !" L'étude est donc plutôt mal accueillie.
"Le message d'abstinence reste encore flou pour de nombreuses femmes, souligne le Dr Rigaud, psychiatre addictologue et président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), interrogé par l'agence de presse Destination Santé. Il faut donc garder un message simple et unique."
Au-delà du message, il se dit réservé sur la fiabilité de cette étude. Selon lui, ce seuil de neuf verres n'est pas une référence.
"Si l'on tablait sur trois verres par semaine, par exemple, une femme enceinte pourrait se croire autorisée à les boire au cours d'une même soirée, chaque semaine. Or, à chaque verre, quel que soit l'alcool ingéré, le cœur du foetus accélère et peut battre jusqu'à 150 fois par minute, soit l'équivalent d'un sprint pour nous. C'est à ce stress que le foetus risque d'être exposé, de manière répétée. Un stress aux conséquences dramatiques."
Il rappelle par ailleurs que, selon une étude réalisée par l'Inserm en 2001, entre 700 et 3000 nouveaux-nés, sur 750 000 en France, seraient concernés par un syndrome d'alcoolisation foetale.
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