Les golden retrievers, sujets à l'obésité, partagent des mutations génétiques avec les humains, selon une étude

L'étude confirme que l'obésité n'est pas forcément due à un manque de volonté ou d'efforts pour maigrir mais bien le résultat d'une mutation génétique.

Article rédigé par franceinfo
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Les golden retrievers sont connus pour être des chiens gourmands (photo d'illustration). (IMAGEBROKER / C. STEIMER / NEWSCOM/MaxPPP)
Les golden retrievers sont connus pour être des chiens gourmands (photo d'illustration). (IMAGEBROKER / C. STEIMER / NEWSCOM/MaxPPP)

Des chercheurs britanniques viennent de découvrir que les golden retrievers sujets à l'obésité partageaient des mutations génétiques avec les humains, selon une étude parue jeudi 6 mars dans la revue Science, que France Inter relaye dimanche 9 mars.

Les chercheurs britanniques ont étudié 250 golden retrievers. Ils ont mesuré leur masse corporelle et ont noté leur appétit, sachant que les golden retrievers sont connus pour être des chiens gourmands. Les chercheurs ont ensuite scruté leurs gènes. C'est alors que sont apparues - chez les chiens qui avaient une tendance à l'obésité - des modifications sur un gène en particulier. Ensuite, les chercheurs ont observé une cohorte d'humains et ont découvert que ce même gène muté était présent chez les personnes obèses.

La sensation de satiété déréglée

Ce gène est "associé au circuit de régulation de la satiété, la sensation de faim", explique Xavier Prieur, chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). "On s'aperçoit donc que les individus qui vont avoir des mutations [sur ce gène] vont avoir une dérégulation de leur satiété. Et donc ce qu'ils mangent ne va pas induire la même satiété que chez un individu qui n'aurait pas ces mutations".

Cette découverte appuie le fait que ce sont parfois les gènes des êtres humains qui guident leur métabolisme et que l'obésité n'est pas forcément due à un manque de volonté ou d'efforts pour maigrir. Pour Xavier Prieur, cela "illustre quand même que, réduire l'obésité à une question de manque de volonté, n'a pas de sens. On sait qu'on n'est pas égaux vis-à-vis de la régulation de la prise alimentaire", ajoute-t-il.

Cette étude améliore ainsi la connaissance de la régulation de la satiété pour aider à mettre au point de nouveaux médicaments. Car en fonction des gènes mutés, un patient peut ou non, répondre à un traitement.

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