"Le problème, ce n’est pas la descente, c’est la remontée" : 28 jours à 120 mètres de profondeur en Méditerranée
Chaque jour pendant un mois, les plongeurs descendront dans une cloche jusqu’à 120 mètres de profondeur. Objectif : explorer les fonds marins et démontrer l'impact de la pollution humaine sur cet écosystème.
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C’est dans une capsule d’un jaune éclatant que va se jouer ce huis-clos dans les grandes profondeurs. Laurent Ballesta en rêvait dans les années 1990 : cela fait deux ans qu’il travaille sur ce projet colossal baptisé "Planète Méditerranée". "Le problème de la plongée, indique-t-il, ce n’est pas la descente, c’est la remontée."
Pour une poignée de minutes à grande profondeur, ce sont des heures et des heures de remontée et de décompression obligatoire. La solution c’est de ne plus remonter.
Laurent Ballestaà franceinfo
La contrepartie : rester enfermés dans une capsule pressurisée aux murs d’acier. Laurent Ballesta, biologiste et photographe sous-marin, est accompagné de trois autres plongeurs. Parmi eux, Antonin Guilbert, biologiste marin et plongeur. "L’espace dans lequel on va vivre est très confiné", explique celui-ci. Dans les deux modules de vie, il y a un module dortoir de 5m², avec une petite table, et un module humide avec une salle de bain et des toilettes, de 2m²."
Chaque jour, une cloche descendra les plongeurs jusqu’à 120 mètres de profondeur. Ils remonteront à la surface pour manger et se reposer, mais toujours enfermés et soumis à une pression treize fois supérieure à celle de l’atmosphère. Avec pour objectif d’explorer les récifs de Méditerranée, entre Marseille et Monaco, comme personne ne les a encore vus.
Oasis secrets et petits jardins au fond de la mer
"Il n’y a jamais eu une campagne que l’on ait menée ces vingt dernières années sans que nous ne ramenions une petite créature qui n’a encore jamais été photographiée, explique Laurent Ballesta. Et nous n’allions pas au fond de la Papouasie ou de l’Antarctique : sur les côtes françaises, méditerranéennes, existent des petits jardins, des oasis secrets, profonds, dont certains n’ont jamais été visités."
Cette expédition inédite a aussi pour ambition de montrer comment la pollution humaine altère la vie aussi dans ces grandes profondeurs mais Laurent Ballesta se veut porteur d’un message d’espoir : "Bien sûr que la Méditerranée est polluée. Mais elle n’est pas morte ! Nous voulons montrer qu’il y a aussi des endroits merveilleux et qu’il y a une vie qui s’épanouit dans ces grandes profondeurs." La mission va durer 28 jours : il faudra aux plongeurs quatre jours supplémentaires de décompression avant de retrouver l’air libre.
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