: Vidéo Les rhinites allergiques ont été multipliées par quatre en 30 ans, d'ici à 2050 la moitié de la population sera touchée
Avec le réchauffement climatique, on trouve du pollen dans l'air sur une période plus longue et en plus grande quantité qu'autrefois, ce qui expose de plus en plus de personnes au risque allergique.
"Je suis allergique aux pollens de graminée, de chêne, de hêtre, d'olivier et de bouleau". Pour Erin, lycéenne rencontrée par France 2 vendredi 4 avril, se balader au milieu des arbres qui bourgeonnent se traduit par des symptômes non sans conséquence sur sa vie quotidienne. Avec l'arrivée du printemps et son cortège de pollens, "j'éternue beaucoup et j'ai le nez pris, je peux avoir les yeux qui gonflent et qui me grattent énormément, je peux avoir de l'eczéma", liste-t-elle.
À Reims, Anne Arounothay travaille sur les pollens depuis 15 ans. "La saison pollinique s'est allongée pour de nombreuses espèces", explique cette spécialiste à ATMO Grand-Est, qui étudie au microscope ces pollens, qui viennent se coller sur un capteur, installé sur un toit. Ces observations, complétées par des données statistiques, permettent de calculer un indice pollen et de tracer une carte de France des pollens, utile pour les allergiques, de plus en plus en plus nombreux.
"Plus il y a de CO2 dans l'atmosphère, plus les plantes vont produire de pollen"
Les rhinites allergiques ont été multipliées par quatre en 30 ans. D'ici à 2050, la moitié de la population sera touchée. En cause : le réchauffement climatique et la pollution. "Le gaz à effet de serre a aussi un effet sur les plantes, c'est un boosteur, il va améliorer leur pollinisation", détaille Nicolas Visez, enseignant-chercheur en aérobiologie à l'Université de Lille (Lille).
"Plus il y a de CO2 dans l'atmosphère, plus les plantes vont produire de pollen", poursuit-il. Conséquence : on trouve du pollen dans l'air sur une période plus longue et en plus grande quantité qu'autrefois.
Pour les étudier, la ville de Montpellier (Occitanie) a d'ailleurs monté un pollinarium.
Retrouvez l'intégralité du reportage sur la vidéo ci-dessus
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