Touraine : un viticulteur de Saint-Nicolas-de-Bourgueil refuse la destruction de 2 000 de ses bouteilles, demandée par la préfecture
Le vin dépasse les normes européennes d'acidité volatile, selon des analyses de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, ce que conteste le viticulteur.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/05/09/phpJJd2ue.jpg)
Un viticulteur de Saint-Nicolas-de-Bourgueil (Indre-et-Loire) refuse de détruire 2 000 bouteilles à la demande de la préfecture, rapporte jeudi 9 mai France Bleu Touraine. Un arrêté préfectoral lui demande de détruire son stock parce que le niveau d'acidité volatile n'est pas conforme. Le tribunal administratif doit trancher vendredi, mais une pétition en faveur de Sébastien David a déjà recueilli 91 000 signatures.
Sébastien David, viticulteur bio de Saint-Nicolas-de-Bourgueil, est sommé par la préfète d'Indre-et-Loire de détruire 2 078 bouteilles de vin qui ne respectent pas les normes européennes d'acidité volatile. Le viticulteur conteste les analyses faites par l'Etat, et présente devant le tribunal trois contre-expertises.
Perte de 50 000 euros
Le viticulteur vinifie une cuvée baptisée "Coëf" dans des amphores et des jarres qu'il fait venir d'Italie. Une méthode ancestrale à laquelle l'administration trouve des défauts. Les analyses réalisées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) montrent que ce vin dépasse les normes européennes d'acidité volatile, ce que conteste l'avocat du vigneron, maître Eric Morain.
Mais la DGCCRF et la préfète d'Indre-et-Loire ne veulent pas prendre en compte d'autres mesures effectuées. La préfète a donc pris un arrêté de destruction des 2 078 bouteilles de la cuvée "Coëf", ce qui serait une perte très lourde pour Sébastien David. "Moi c'est trois années de gel sur quatre, déjà, dans mes vignes. On ne récolte que 25% et en plus on vous met un coup derrière la tête, un coup de règle sur les doigts, à l'ancienne, juste pour dire qu'il faut rentrer dans le cadre. Si je détruis mes 2 078 bouteilles, je perds 50 000 euros, c'est énorme, je mets en danger mon exploitation et tout le personnel", raconte le viticulteur.
91 000 vignerons, négociants, restaurateurs et consommateurs ont signé la pétition qui circule sur internet pour défendre le vin et les méthodes de vinification de Sébastien David.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter