Cas de botulisme en France : quels sont les symptômes de la maladie ?
Depuis plusieurs mois, régulièrement, les autorités sanitaires alertent syr des cas de botulisme liés, notamment, à l'ingestion de nourriture en bocal. Il s'agit d'une maladie "exceptionnelle dont la gravité tient aux paralysies", explique un spécialiste en médecine intensive-réanimation mercredi sur franceinfo.
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Juillet 2025 : six personnes hospitalisées dans le Maine-et-Loire pour des "symptômes sévères" de botulisme après avoir partagé un gâteau à la carotte, réalisé à partir de carottes mises en bocal par un couple. Septembre 2024 : cinq trentenaires hospitalisés dans un état grave à la suite d'un repas d'anniversaire au cours duquel ils avaient consommé des conserves de pesto à l'ail des ours, en Indre-et-Loire.
Septembre 2023 : seize clients, dont une femme qui en est décédée, ont été identifiés comme "cas suspects de botulisme" après avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux. Depuis plusieurs années, les cas de botulisme semblent de plus en en plus fréquents en France. Il s'agit d'une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10% des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.
Une maladie "exceptionnelle", "dont la gravité tient aux paralysies", explique Bertrand Guidet, membre de l'Académie de médecine et ancien chef du service de médecine intensive-réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, invité de franceinfo.
franceinfo : Le botulisme, c'est quoi ?
Bertrand Guidet : C'est une maladie assez exceptionnelle. Elle est causée par des aliments de production artisanale ou semi-artisanale. C'est une maladie dont la gravité tient aux paralysies.
"Au départ, ça se présente comme une banale infection avec des problèmes digestifs, de la fatigue. Et puis rapidement, s'installent une sécheresse de la bouche et une difficulté éventuellement à avaler."
Bertrand Guidet, spécialiste en médecine intensive-réanimationsur franceinfo
Et puis surtout des troubles visuels, puis des paralysies qui peuvent s'étendre à l'ensemble du corps et atteindre les muscles respiratoires. C'est ce qui amène les malades en réanimation dans les formes les plus graves. Ce n'est pas une maladie contagieuse et ce n'est pas une maladie qui immunise. Quelqu'un qui a fait un botulisme peut en refaire un, quelques années plus tard. Ce n'est pas une maladie contagieuse et ce n'est pas une maladie qui immunise.
Pourquoi faut-il rapporter les bocaux et pas les détruire ?
Il faut les rapporter, il faut les tester pour savoir s'ils sont porteurs ou non de la toxine. Je rappelle que le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire parce que ça déclenche une enquête pour voir quelle est la source de ces toxines. Ça peut être au domicile où on a eu un cas en réanimation il y a quelques années. C'était un jeune qui faisait lui-même sa nourriture, son jambon. Une enquête a été diligentée chez lui et on a retrouvé effectivement la toxine dans les aliments qui étaient chez lui.
Comment savoir si la toxine est présente ?
Ces toxines sont inodores, incolores. On peut être alerté par le problème des cas groupés. Et puis surtout par l'apparition de ces troubles visuels avant d'atteindre les autres muscles. En gros, c'est une paralysie descendante, ça commence au niveau de la tête et puis ça descend. Donc c'est assez, assez évocateur. Vous avez les pupilles dilatées, vous avez un trouble de l'accommodation, vous voyez double.
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