Le Parlement européen s'oppose au terme "steak" pour les produits végétariens : un "recul" estime l'entreprise HappyVore

Les eurodéputés ont voté, à 355 voix contre 247, leur opposition à l'utilisation des termes "steak", "burger" ou encore "saucisse" pour des produits qui ne contiennent pas de viande.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Orléans
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Certains produits aux protéines végétales sont, jusqu'au vote du Parlement européen le 8 octobre 2025, présentés comme des "steaks végétaux". (ALEXANDRE CHASSIGNON / RADIO FRANCE)
Certains produits aux protéines végétales sont, jusqu'au vote du Parlement européen le 8 octobre 2025, présentés comme des "steaks végétaux". (ALEXANDRE CHASSIGNON / RADIO FRANCE)

Une mauvaise nouvelle pour les professionnels de l'alimentation végétale. Le vote du Parlement européen, qui s'oppose à l'utilisation du terme "steak" pour les produits végétariens est un "recul", estime, mercredi 8 octobre auprès d'ICI Orléans (ex-France Bleu), Guillaume Dubois, président et cofondateur d'HappyVore, entreprise spécialisée basée à Chevilly, dans le Loiret.

Les eurodéputés ont voté, à 355 voix contre 247, leur opposition à l'utilisation des termes "steak", "burger" ou encore "saucisse" pour des produits qui ne contiennent pas de viande. "Nous sommes très navrés de cette décision", affirme le président et cofondateur d'HappyVore. "C'est quelque chose que l'on vit depuis notre lancement, depuis six ans, nous avons une pression assez forte des lobbys de la viande pour essayer de freiner le végétal." Selon lui, "cette loi sur l'application des noms, c'est un sketch juridique depuis six ans".

Sur les 20 produits de la marque HappyVore, un seul est directement visé par cette interdiction, précise Guillaume Dubois à ICI Orléans. Cette mesure d'interdiction doit toutefois d'abord passer par la Commission européenne, puis être négociée avec les États européens. "La loi ne sera pas mise en application directement, il y aura encore des débats sur ce que ça signifie exactement [...], mais c'est un pas fait dans le sens de l'interdiction", regrette le cofondateur d'HappyVore.

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