Coupes budgétaires à l'Agence bio : "Ce n'est même pas un coup de rabot, c'est un coup de tronçonneuse", dénonce son vice-président

Le ministère de l'Agriculture a annoncé, mardi, la suppression de 15 millions d'euros du budget annuel de l'Agence bio.

Article rédigé par franceinfo
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"Avec ces coupes, on ne peut pas fonctionnert", regrette Philippe Henry. (LOIC VENANCE / AFP)
"Avec ces coupes, on ne peut pas fonctionnert", regrette Philippe Henry. (LOIC VENANCE / AFP)

"Ce n'est même pas un coup de rabot, c'est un coup de tronçonneuse", dénonce, mardi 20 mai, auprès de France Inter le vice-président de l'Agence bio, Philippe Henry, après que le ministère de l'Agriculture a annoncé la suppression de 15 millions d'euros du budget annuel de cette agence chargée du développement, de la promotion et de la structuration du secteur de l'agriculture biologique, sur un budget total de 26 millions d'euros.

Le ministère de l'Agriculture a en effet annoncé, mardi matin, la suppression des 5 millions d'euros dédiés à sa communication et de près de 10 millions d'euros allant au soutien de projets pour l'année 2025. "On avait 26 millions et il nous reste dix millions. Ce n'est même pas un coup de rabot, c'est un coup de tronçonneuse. Clairement, avec ces coupes, on ne peut pas fonctionner, même en optimisant tout ce qu'on veut", a dit à France Inter Philippe Henry.

"Un mauvais calcul" et "une vision de court terme"

"Nous sommes une petite agence, très peu dépensière, on ne pourra plus faire grand-chose", a ajouté Philippe Henry, évoquant "un mauvais calcul" et "une vision de court terme" de la part du ministère. "Peut-être qu'un jour on pourra parler de faire disparaître l'Agence bio, quand on en sera à 40% d'agriculture biologique. Mais là, ce n'est pas du tout le moment, ce n'est pas du tout ça qu'il faut faire".

"Je suis un grand optimiste et il faut absolument qu'on réussisse à infléchir cette décision du ministère", a-t-il poursuivi, assurant que l'Agence bio va utiliser "tous les moyens en sa possession" pour pousser le ministère à faire marche arrière sur ces coupes. "On peut voir les choses pour qu'elles ne soient pas de cette ampleur-là, sinon c'est l'arrêt de mort de l'agriculture biologique, ou quasiment", a-t-il terminé.

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