Décès de Steve Maia Caniço : comment a-t-on identifié le corps retrouvé dans la Loire ?
L'homme a disparu le 21 juin après une intervention de la police. Une autopsie a permis de confirmer que le corps retrouvé le 29 juillet était le sien.
/2021/12/14/61b8b9925e803_allodocteurs.png)
/etl/storage/2019/07/30/etlDataImage5d400b4c53537.jpg)
C’est une découverte macabre qu’ont faite les enquêteurs le 29 juillet à Nantes, près du quai Wilson. Dans la Loire, là où Steve Maia Caniço a été vu pour la dernière fois après une intervention de la police, ils ont retrouvé son corps, en état de décomposition, cinq semaines après sa disparition. Une information judiciaire pour "homicide involontaire" a été ouverte le 30 juillet.
C'est une autopsie qui a permis de confirmer l'intuition des enquêteurs. Comment s’y prennent les médecins légistes ? Allodocteurs.fr s’est entretenu avec le Dr Bernard Marc, directeur de l'activité médico-légale à l’hôpital de Compiègne et chef de service au Grand hôpital de l'Est francilien.
Un travail en quatre étapes
Une identification basique est impossible, nous prévient le praticien. Et pour cause : plus d’un mois après le décès, de surcroît si le corps a été dans l’eau, même les empreintes digitales ou la couleur des yeux sont différentes.
Il faut donc procéder en quatre étapes. Tout d’abord, il faut comparer le corps post-mortem de la personne disparue avec le corps ante mortem. Plus on a d’éléments de comparaison, plus on peut "matcher". "On parle ici des vêtements, de la taille de la personne, de ses cheveux, de ses cicatrices... S’il avait des tatouages par ailleurs, on peut les repérer dans le derme, donc même quand l’épiderme a disparu" développe le Dr Marc.
Il faut ensuite pratiquer une virtopsie sur le corps altéré, c’est-à-dire une imagerie virtuelle. "Cela permet de vérifier si la personne a eu, par exemple, des fractures. Si c’est le cas, on va retrouver une plaque" illustre le médecin. Troisième étape, l’identification dentaire. Il est en effet possible de voir si la personne dont le corps a été retrouvé a reçu des soins spécifiques, comme des plombages par exemple.
- À lire aussi : "Autopsie de la médecine légale"
Enfin, les médecins légistes analysent l’ADN du corps retrouvé afin de le comparer avec celui de la personne disparue. Cela est possible même si l’état de dégradation est avancé. "On peut le faire sur des tissus très abimés. Même quand le corps est réduit à l’état osseux, il y a toujours de l’ADN" explique le Dr Marc. Si, en l’absence d’éléments concrets, il est impossible de prédire le temps que va prendre une autopsie, on sait donc que la recherche ADN ne laisse jamais rien au hasard.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter