Roland-Garros 2025 : "Vous m'avez fait me sentir comme un Français de plus..." Rafael Nadal honoré au cours d'une cérémonie forte en émotions
/2023/07/04/64a430a2e1f98_theo-rond.png)
/2025/05/25/066-dppi-20825018-039-683355d03b49d057963647.jpg)
Le recordman de titres à Roland-Garros, qui a pris sa retraite en fin de saison dernière, a été honoré une dernière fois sur le court Philippe-Chatrier, dimanche, dans une cérémonie empreinte d'émotion.
Une cérémonie d'adieu à son image : intense, pudique et sincère. Rafael Nadal a été honoré une dernière fois sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros, dimanche 25 mai. Devant un court central sans aucune place vide, peint de t-shirts ocre "Merci Rafa" donnés pour l'occasion, le recordman de titres porte d'Auteuil a reçu une vibrante cérémonie, où il n'a pu que rarement contenir ses larmes.
Après l'énoncé chronologique devenu mémorable de ses 14 sacres par le speaker Marc Maury, il est arrivé, seul, dans un costume noir, presque gêné de voir autant de monde se déplacer uniquement pour lui. Après un premier film retraçant ses exploits, Nadal a patienté, ému aux larmes, que l'ovation persistante du public ne cesse.
Ses premiers mots ont été en français, avant de basculer sur l'anglais. "Quand je suis venu à Roland-Garros la première fois en 2004, je pouvais à peine marcher en raison d’une blessure au pied. A partir de cette année-là, j’ai rêvé de revenir ensuite. En 2005, j’ai enfin pu jouer, j’avais 18 ans, et j'ai joué contre mon ami et rival d’enfance, Richard Gasquet. A partir de là, j’ai vraiment compris ce que voulait dire Roland-Garros", a débuté le Majorquin.
Le premier hommage programmé résume à lui seul l'empreinte que l'homme Rafael Nadal laissera porte d'Auteuil. Les personnes de l'ombre du tournoi (chauffeurs, responsables presse...), inconnus du grand public, qui l'ont côtoyé pendant 20 ans, ont défilé sur le court, recevant chacun une franche accolade du Majorquin.
En espagnol, l'émotion fut encore plus grande à l'heure de remercier toute sa famille, présente aux deux premiers rangs avec notamment ses parents, "la plus grande inspiration de sa vie", et ses grands-parents. Sous les yeux de Carlos Alcaraz, Juan Carlos Ferrero et Carlos Moya, trois anciens vainqueurs de Roland-Garros, mais aussi Jo-Wilfried Tsonga ou Henri Leconte, Rafael Nadal en a même perdu ses fiches au moment de saluer le dévouement de sa femme, Mary, accompagnée de leur fils. "Mais ça va être facile, pas de problème, je n'en ai pas besoin", a souri l'intéressé.
"Merci la France, merci Paris. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est gratifiant de se sentir aimé, à l’endroit qui compte le plus pour soi. Vous m’avez fait sentir comme un Français de plus. Je ne pourrai plus jouer devant vous, mais mes souvenirs resteront toujours liés à ce lieu magique et son public."
Rafael Nadal, en françaislors de son hommage à Roland-Garros
Son hommage le plus poignant fut sans doute pour son oncle, Toni, l'homme de l'ombre de ses plus grands exploits. "Tu es la raison pour laquelle je suis ici. Merci d’avoir consacré une grande partie de ta vie à être à mes côtés à m'entraîner, me parler, me faire souffrir, rire et me pousser dans mes limites. Tout ce que nous avons vécu n’a pas été facile mais ça a certainement valu la peine. Ma gratitude à ton égard est infinie pour ce que tu as sacrifié pour moi. Tu as été le meilleur entraîneur que j’ai pu avoir", a loué Nadal, qui est parvenu à réciter ses discours malgré l'émotion continue.
Le frisson du Big Four
Puis l'image de trois silhouettes présentes dans le tunnel est apparue sur le grand écran : Roger Federer, Novak Djokovic, ses rivaux et amis de toujours, étaient bien là pour lui, provoquant un frisson immense au public qui leur a offert une entrée triomphale.
Leur réunion, en "costard", pèse 69 titres du Grand Chelem, et ressemblait au crépuscule presque consommé (seul Novak Djokovic est encore en activité) du "Big Four" le plus dominant de l'histoire. "Vous m’avez donné du fil à retordre, j’ai beaucoup apprécié vous affronter, dépasser mes limites. A la fin, le tennis reste un jeu, mais quelques fois, cela va au-delà du jeu. Ça signifie pour moi qu’on peut être bons amis même si on est les plus grands rivaux", a rappelé Rafael Nadal à leur endroit.
"Une fois notre carrière finie, il s'agit juste de trouver notre bonheur dans ce qu’on a accompli. C’est ce que nous avons fait. Nous avons montré que l’on pouvait être rivaux tout en se respectant."
Rafael Nadallors de son hommage à Roland-Garros
Après avoir reçu des mains de Gilles Moretton, le président de la FFT, et d'Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi, un trophée "de légende" spécial, Rafael Nadal a pu définitivement marquer l'histoire de Roland-Garros en voyant l'empreinte de son pied être apposée sur le côté du filet du court central "pour toujours".
Alors que le speaker a demandé au public de raccompagner "le plus grand joueur de l'histoire de Roland-Garros", Rafael Nadal s'apprêtait à rentrer dans le tunnel avant d'être hélé par son clan. Le Majorquin, dont la timidité naturelle a donné une coloration d'une sincérité désarmante à cette cérémonie, a finalement fait un tour d'honneur. Avant de, pour de bon, s'enfoncer une dernière fois dans ce tunnel, mais cette fois avec son fils dans les bras.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter