Roland-Garros 2024 : "J'ai écrit dans mon carnet : je suis fière de toi"... Naomi Osaka optimiste après avoir tenu la dragée haute à Iga Swiatek
Quatre mois après avoir repris le cours de sa carrière, la Japonaise a livré une prestation plus qu'encourageante contre la meilleure joueuse du monde, mercredi.
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Tout a changé dans son attitude, sur et en dehors des courts. Très proche d'éliminer Iga Swiatek, l'immense favorite à sa propre succession à Roland-Garros, Naomi Osaka a montré un visage qu'elle n'avait jamais encore affiché dans le tournoi parisien, mercredi 29 mai. Son forfait en 2021 pour préserver sa santé mentale alors qu'elle était encore en lice avait créé une distance avec le public et, depuis, la Japonaise avait cessé de jouer les premiers rôles, prenant une longue pause en 2023 pour devenir maman.
Malgré la défaite au bout de presque trois heures de combat, Osaka s'est montrée souriante et détendue en conférence de presse, un exercice qui lui coûtait beaucoup il y a quelques années. "J'ai trouvé que c'était sûrement le match le plus amusant que j'ai joué à ce jour, a-t-elle confié. J'ai pleuré quand je suis sortie du court, mais j'ai connu bien pire. J'essaie de ne pas être trop dure envers moi-même. En général, je m'insulte dans ma tête, mais aujourd'hui, dans mon carnet, j'ai tout simplement écrit : 'Je suis fière de toi'".
La remontée continue
N°1 mondiale à l'automne 2019, Naomi Osaka n'est plus que la 134e joueuse mondiale (42e sur l'année 2024), un classement très loin du niveau de jeu qu'elle a proposé contre Iga Swiatek mercredi. Mais il ne faut pas oublier qu'elle occupait la 833e place au moment de reprendre le cours de sa carrière en début de saison. "Après ma défaite à Madrid [le 25 avril face à Liudmila Samsonova], je me souviens d'avoir demandé aux membres de mon équipe s'ils pensaient que je pourrais un jour revenir dans le top 5. C'est vrai que je n'ai pas atteint les quarts de finale ici, mais je crois que je suis en bonne voie pour remonter", apprécie-t-elle.
Cette année, la joueuse aux quatre titres en Grand Chelem avait posé ses valises à Roland-Garros avec un état d'esprit déterminé. Pas question de se projeter sur les tours suivants avant d'avoir gagné. Alors, elle avait demandé aux journalistes de respecter son choix de ne pas connaître trop en avance l'identité de ses adversaires. "Je veux me concentrer sur un match à la fois. Qui suis-je pour me projeter au-delà des prochains tours ?", s'était-elle justifiée après sa victoire au premier tour contre Lucia Bronzetti, tout en avouant avoir compris qu'elle retrouverait Swiatek en le déduisant au comportement des gens qu'elle a croisés.
"C'est le genre d'ambiance que j'attends avec impatience, ça donne l'impression que le public s'amuse et c'est exactement ce que je recherche."
Naomi Osakaen conférence de presse
"Bien entendu, mes résultats ne sont pas ceux que j'avais espérés, mais je m'améliore à chaque tournoi. La dernière fois que j'ai joué contre Iga, c'était à Miami [finale perdue en 2022] et j'avais pris une roue de bicyclette sur un set [6-4, 6-0]", a relativisé Naomi Osaka, dont les progrès dans l'approche mentale des rencontres se font sentir. Mercredi, elle n'a pas baissé les bras après avoir perdu le premier set au terme d'un tie-break complètement raté (perdu 7-1), au contraire. Appliquée, elle a pris le soin de reproduire le bon geste dans le vide après chaque coup raté.
Sa concentration était telle qu'elle a assuré ne même pas être au courant d'avoir joué une balle de match. "A 5-3, j'ai eu l'impression de pouvoir gagner, mais je jouais point par point, a-t-elle expliqué. Je ne pense pas regretter quoi que ce soit de ce match. Je suis fière du chemin parcouru et j'espère que je vais continuer sur cet élan positif". Si sa fille, Shai, vient de faire ses premiers pas à Paris, Naomi Osaka a peut-être définitivement débuté son chemin vers le plus haut niveau un peu plus vite que prévu.
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