Le lac du Der-Chantecoq : un week-end insolite au cœur de la nature

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Le lac du Der-Chantecoq, dans le Grand Est, est un véritable bijou de biodiversité. À cheval entre la Marne et la Haute-Marne, il s’étend sur 48 000 hectares et constitue un havre de paix idéal pour se reconnecter à la nature. C’est ici qu’une famille, venue tout droit de la région parisienne, a choisi de s’offrir un week-end insolite sur le lac.

Installée dans une maison mobile, à partir de 300 euros la nuit, la famille profite d’un confort 100 % garanti. À bord, tout est comme à la maison… Avec une exception : le gilet de sauvetage est inclus. Une précaution indispensable, puisque cette maison sur l’eau est aussi un bateau.

Apprendre à naviguer sur une maison flottante

Pas besoin de permis pour prendre le large : les vacanciers apprennent à manier la maison flottante grâce aux indications de Samuel Vincent, chef de base. "La navigation, c’est pareil qu’en voiture, toujours prioritaire à droite, donc si vous avez quelqu’un qui arrive par la droite, c’est prioritaire à droite. Et ce sont toujours les voiliers qui sont prioritaires par rapport à nous", explique-t-il à ses moussaillons du jour.

En moins d’une heure, le père de famille prend déjà le coup de main. "C’est comme une boîte automatique, on la met en marche et puis il faut juste regarder les vents." Grâce à son moteur électrique, la maison flottante peut explorer près des trois quarts du lac, en respectant les zones autorisées sur ce site protégé.

Entre baignade et observation de la faune

Après l’effort, place au réconfort. Amarrée au milieu du lac, la famille profite d’une baignade et d’une pause sur la terrasse, avant de grimper sur le toit de la maison pour un point de vue idéal sur la nature. Cette escapade leur permet de découvrir la réserve ornithologique, joyau d’eau douce et plus grand lac réservoir de France.

Pour Etienne Clément et Didier Donot, président et vice-président de la LPO Champagne-Ardenne, les activités nautiques ne doivent pas perturber le cycle de migration des oiseaux. "La cigogne noire est un oiseau forestier et c’est un oiseau très, très farouche, et j’ai bien peur qu’avec des bruits sur le lac la nuit ou des lumières, cet oiseau-là ne reste plus sur le site, continue sa migration et, donc, va se fatiguer beaucoup plus", souligne Didier Donot.

Même si certaines zones réservées à la faune et à la flore sont interdites aux activités nautiques, ces protecteurs de la nature comptent sur les touristes pour respecter les lieux. Étienne Clément nuance : "Ça permet à la fois de créer du développement économique et notre territoire en a besoin. Après, comme tout outil, ce qu’il faut espérer, c’est qu’il soit bien utilisé. C’est-à-dire qu’on l’utilise effectivement pour profiter de la quiétude et de la nature préservée, mais pas pour venir créer du dérangement."

Cette saison marque la toute première occasion de s’échapper un instant du monde sur ces maisons flottantes et de se laisser bercer par la beauté sauvage d’un week-end en pleine nature.