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Jean Arthuis : "Le sentiment de citoyenneté européenne n’existe pas"

Un monde d’idées Olivier De Lagarde Du lundi au vendredi à 9h55, 14h25, 16h55, 21h55.

Jean Arthuis, député européen UDI, président du Conseil général de Mayenne, publie "L’Europe : dernière chance pour la France !", aux éditions Calmann-Lévy. Pour lui, la France ne peut s’en sortir seule.

Olivier de Lagarde

Radio France

Publié le 07/07/2014 11:24 Mis à jour le 08/07/2014 10:07

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Tout va mal, et les Français sont encouragés à considérer l’Europe et sa monnaie unique comme la source de tous leurs maux. Par l’abstention ou le vote protestataire, ils sont tentés de saboter tout ce qui a été construit depuis quarante ans.

Cette situation révolte Jean Arthuis, bien que selon lui, les causes soient à rechercher dans trois facteurs : l’ineptie d’avoir doté des pays avec des économies aussi disparates que l’Allemagne et la Grèce d’une monnaie unique ; la frénésie d’élargissement qui aggrave le problème année après année ; l’hypocrisie et la veulerie des gouvernements de l’Union, dont celui de la France, qui s’emploient à rendre inopérant un système qu’ils font mine de défendre en faisant de l’Europe le bouc émissaire commode de tous leurs échecs.

Mais revenir à une France isolée et sortir de l’euro n’est tout simplement pas envisageable, selon le député européen. Il estime que l’économie s’est mondialisée, et que, de surcroît, notre énorme dette publique étant libellée en euros, un franc dévalué précipiterait le pays dans l’abîme.

UN MONDE D'IDEES 2 08.07.2014 JEAN ARTHUIS

Jean Arthuis considère toutefois que le fonctionnement de l’Europe doit être radicalement transformé. Avec son franc-parler coutumiers, l'élu européen affirme que la France ne peut s’en sortir seule. Que l’Europe est sa dernière chance, à condition qu’elle se requalifie en se réformant elle-même et fasse de la zone euro l’embryon du fédéralisme européen.

UN MONDE D'IDEES 3 08.07.2014 JEAN ARTHUIS