Taïwan : le discours d’investiture du nouveau président Lai mérite une punition d’après Pékin
Déjà soumise à la pression quotidienne de la flotte et de l’aviation chinoise, l’île doit désormais se préparer à des "représailles", une menace officielle en provenance de Pékin, qui considère la première déclaration de son président comme une provocation.
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À Taïwan, le discours d’investiture du nouveau président Lai Ching-te - ou William Lai - n’a pas du tout été apprécié en Chine. On peut parler d’une entrée en matière ferme, précise, chirurgicale même, de la part de ce médecin de formation. Élu à la présidence taïwanaise en janvier, William Lai n’a pas craint de mettre les pieds dans le plat en évoquant la relation délicate avec la Chine, son souhait d’œuvrer pour la paix, et en proposant même de rouvrir les échanges touristiques et universitaires avec le continent.
Ce que Pékin a retenu de ces déclarations est le discours d’un "dangereux séparatiste". Le bureau chinois des affaires taïwanaises, entre les mots "paix", "échanges", "dialogue", a surtout entendu William Lai lourdement insister sur le modèle démocratique et indépendant qu’il défend : "Je lance un appel à la Chine pour qu’elle cesse de menacer Taïwan politiquement et militairement. J’ai l’espoir que la Chine acceptera de reconnaître sa république telle qu’elle est réellement, en respectant le choix du peuple taïwanais." Il suffit de se pencher sur la dernière carte des frontières chinoises pour comprendre que la réalité de Pékin n’est pas celle de Taïpei : l’île de Taïwan y fait partie intégrante du territoire chinois.
Pour Pékin, William Lai a franchi une limite
Le régime chinois considère donc ce discours comme une provocation, qui donnera lieu à des "représailles", terme diplomatique qui indique que Laï a franchi une limite. Le représentant du bureau chinois de Taïwan parle de "contre-attaquer et punir" le parti politique de William Lai. Ce terme de "représailles", Pékin ne l’emploie pas si souvent et, à chaque fois, la tension monte d’un cran sans plus jamais redescendre.
Les dernières représailles concrètes remontent à 2022, juste après la visite de la démocrate américaine Nancy Pelosi. À cette époque, elle présidait encore la Chambre des représentants, et cette visite historique avait passablement agacé les responsables chinois. Dans la foulée de ce passage, les cyberattaques contre les institutions ont augmenté de 25%, les actions d’intimidation des avions et des navires chinois sont devenues quasi quotidiennes, une activité considérée par les experts militaires comme un "nouveau standard" dans le détroit de Taïwan.
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